Une note secrète des républicains révèle que Carter Page, un membre de l'équipe de campagne de Donald Trump, est surveillé par le FBI, qui le soupçonne d'être un agent russe.
Ce banquier américain, longtemps basé à Moscou, est depuis longtemps dans le viseur des services secrets, selon le New York Times. En 2013, une enquête avait même révélé qu'il avait été approché par des espions russes, qui souhaitaient le recruter. Mais il avait décliné leur offre, et aucune charge n'avait été retenu contre lui.
Trois ans plus tard, en juillet 2016, il avait à nouveau attiré l'attention du FBI en se rendant en Russie, alors qu'il faisait partie de l'équipe de campagne de Donald Trump en tant que conseiller aux Affaires étrangères. Il a été placé une nouvelle fois sous surveillance quelques temps plus tard, juste après l'élection, mais avant la prise de fonction du nouveau président.
Les découvertes des services secrets à la suite de ce nouveau placement sur écoute n'ont pas été révélées. Mais la note controversée des républicains indique qu'après l'entrée en fonction de Donald Trump, le nouveau Procureur général adjoint des États-Unis, Rod Rosenstein, a autorisé la poursuite de sa surveillance. Un renouvellement qui laisse entendre que le numéro 2 du ministère de la justice lui-même, bien que nommé par le président, avait des raisons de croire que Carter Page travaillait bel et bien pour le compte de la Russie.
Un poignard à double tranchant
Cette note explosive, qui pourrait être publiée dans les prochains jours, a été préparée par les Républicains dans le cadre d'investigations visant à déminer les soupçons d'interférences russes dans la campagne. Si le document reconnaît que Carter Page a attiré les soupçons du FBI, il insiste sur le fait que la banquier n'a été ni condamné, ni poursuivi.
Les Républicains pourraient utiliser ces informations pour accuser l'administration démocrate, à l'automne 2016, de surveillance abusive, mais aussi pour réclamer la tête du procureur général adjoint Rod Rosenstein. Les partisans de Donald Trump considèrent en effet que le responsable n'aurait pas dû renouveler l'autorisation d'espionner Carter Page. Un tel renvoi ouvrirait la porte à celui de Robert Mueller, responsable de l'enquête russe, qui travaille sous l'autorité de Rod Rosenstein.