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La police californienne a collaboré avec des néo-nazis

Les policiers californiens étaient en contact avec des membres de la TWP, un groupe proche d'organisations racistes et néo-nazies. [Frederic J. Brown / AFP]

Des documents judiciaires révélés par The Gaurdian révèlent que la police de Californie a travaillé main dans la main avec des suprémacistes blancs pour identifier et poursuivre des activistes antiracistes. 

Le dossier a été présenté à la Cour par trois militants antifascistes poursuivis pour crimes après une manifestation organisée à Sacramento (Californie), comme le révèle le Guardian. Ils demandent à un juge de classer leur affaire, accusant la police de Californie de «dissimulation et de connivence avec les fascistes».

Les documents montrent que les policiers ont collaboré étroitement avec des membres du Traditionalist Workers Party (TWP), un groupe proche d'organisations racistes et néo-nazies «qui milite pour des pays, des communautés de race pure et accuse les juifs d'être responsables de nombreux problèmes mondiaux», comme l'explique le Southern Poverty Law Center (SPLC).

Dans l'un des appels enregistrés, on entend ainsi le détective Donovan Ayres affirmer à un membre de la TWP, identifié comme Doug McCormack, que son identité sera protégée. Un autre enregistrement prouve que des policiers ont rendu visite à un autre membre de ce groupe, Derik Punneo, emprisonné pour violences domestiques. Ils avaient emporté des photos d'activistes antifascistes, espérant que l'homme puisse les identifier. «Nous sommes, en quelque sorte, en train de les poursuivre», peut-on entendre les policier déclarer. «Nous vous considérons comme la victime», ont-ils ajouté. 

Les deux suprémacistes étaient munis d'armes blanches lors de la manifestation de Sacramento, et sont soupçonnés d'avoir poignardé plusieurs activistes antiracistes. Ils n'ont pas été inquiétés pour ces actes. Ce jeudi 8 février, les procureurs ont néanmoins affirmé que, «bien que les victimes ne coopérent pas, les recherches pour identifier leurs agresseurs continuent». 

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