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Burkina Faso : le groupe jihadiste GSIM revendique la double attaque

Des militaires sont postés devant le quartier général des forces armées à Ouagadougou, le 3 mars 2018 [Ahmed OUOBA / AFP] Les huit assaillants «ont été tous abattus». [Ahmed OUOBA / AFP]

Le Groupe pour le soutien à l'islam et des musulmans (GSIM) a revendiqué samedi soir, la double attaque contre l'ambassade de France et l'état-major des forces armées du Burkina Faso, qui a fait officiellement huit morts à Ouagadougou en plus de huit assaillants.

Dans un message parvenu à l'agence privée mauritanienne, le groupe jihadiste affirme avoir agi en représailles à une opération française au Mali, «en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l'armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines».

Il s'agit du même groupe qui avait revendiqué le 23 février dernier l'attaque qui a tué deux militaires français de l'opération Barkhane dans le nord du Mali.

Le Premier ministre burkinabé Paul Kaba Thieba devait se rendre samedi dans la matinée sur les lieux des attaques alors que Ouagadougou a retrouvé un certain calme. Selon un correspondant de l'AFP, des commerces ont rouvert, même si d'autres restent fermés. Des militaires sont présents autour des lieux des attaques mais on ne note pas de déploiement particulier de forces de sécurité ailleurs en ville, Des badauds se sont rassemblés près de l'état-major, tenus à bonne distance par des soldats.

Deux personnes ont été interpellées près de l'état-major, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire sans plus de précisions.

Vendredi soir, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, avait déclaré que l'attentat visait «peut-être» une réunion militaire de la force multinationale antijihadiste du G5-Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad et Mauritanie), qui devait se tenir dans une salle été dévastée par l'explosion d'une voiture piégée.

Cette réunion entre le chef d'état-major et des officiers a été changée de salle au dernier moment, évitant un carnage.

Huit assaillants abattus

Le bilan officiel de la double attaque est de huit morts parmi les forces de l'ordre : «deux gendarmes devant l’ambassade de France et six militaires au niveau de l’état-major», ainsi que plus de 80 blessés, a réaffirmé samedi une source sécuritaire proche de l’état-major. 

Les huit assaillants «ont été tous abattus» : «quatre à l’ambassade de France, en dehors des locaux» et quatre à l'état-major, selon la source. «Trois d’entre eux ont été tués au sein de l’état-major et le quatrième qui s’était réfugié dans un immeuble non loin a également été neutralisé», a-t-elle précisé.

Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation avec deux groupes d'hommes armés opérant simultanément dans deux endroits du centre-ville de Ouagadougou et utilisant un véhicule piégé avant de lancer l'assaut à l'état-major.

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