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Sans Cambridge Analytica, le Brexit aurait-il pu être évité ?

Mark Zuckerberg et Facebook se retrouvent au coeur d'un scandale d'ampleur mondiale. [AFP]

C’est un lanceur d’alerte britannique qui l’assure : les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs de Facebook, récupérées par Cambridge Analytica, auraient notamment servi à influencer les choix des électeurs lors du dernier référendum sur le Brexit.

Pour appuyer ses propos parus dans un entretien à plusieurs journaux européens dont Le Monde, Christopher Wylie explique qu’une société canadienne (AggregateIQ) liée à Cambridge Analytica, a travaillé avec celle-ci pour conseiller «Leave Eu», mouvement prônant la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, afin de dépenser «près d’un million de livres pour cibler» les électeurs. Et Wylie de dresser ce constat implacable : «Sans AggregateIQ, le camp du Leave n'aurait pas pu gagner le référendum, qui s'est joué à moins de 2% des votes».

Interrogé mardi par un comité britannique enquêtant sur les fake news, il a réaffirmé sa position estimant être «absolument» convaincu que AggregateIQ s’était servi des bases de données de Facebook via Cambridge Analytica, lors du dernier vote sur le Brexit.

Christopher Wylie, qui a travaillé pour SCL la maison-mère de Cambridge Analytica, va plus loin. Selon lui, AggregateIQ aurait aussi tenté d’influencer la dernière campagne présidentielle nigériane à travers la diffusion d’éléments destinés à intimider les partisans de Muhammadu Bahari, finalement élu. «C’est une entreprise qui joue un rôle-clé en politique», conclut-il.

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