Interrogé mardi par les sénateurs américains sur la protection des données personnelles des utilisateurs de Facebook, Mark Zuckerberg est apparu particulièrement embarrassé lorsque les questions abordaient sa propre vie privée.
«Seriez-vous à l’aise à l’idée de partager avec nous le nom de l’hôtel dans lequel vous avez séjourné la nuit dernière ?», a ainsi demandé le sénateur démocrate Dick Durbin au PDG de Facebook. Visiblement surpris, Mark Zuckerberg a pris quelques secondes avant de répondre par la négative, suscitant les rires de l’assemblée.
Sénateur Durbin : « Vous seriez prêt à nous dire le nom de l’hôtel où vous étiez hier soir ? »
Mark Zuckerberg : [rit] « Non ! »
Sen. Durbin : « Vous voyez, je crois que c’est à ça que ça se résume. Votre droit à la vie privée. »#Zuckerbergpic.twitter.com/CZWfW2W1EK— François d'Estais (@fdestais) 10 avril 2018
Mais le sénateur ne s’est pas arrêté là, posant une nouvelle question d’ordre privé : «Si vous avez écrit à des proches cette semaine, nous partageriez-vous les noms des gens avec qui vous avez échangé ?». Ce à quoi, le PDG de Facebook a confirmé qu’il ne «partagerait pas ça en public».
«Et bien c’est de ça dont il s’agit !. Votre droit à la vie privée», lui a alors rétorqué le sénateur, démontrant que ses questions, qui ont pu apparaitre «amusantes» pour l’assistance, étaient en réalité le cœur même du problème posé par le réseau social.
Facebook est en effet pointé du doigt, depuis le scandale Cambridge Analytica, sur la protection et l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs. «Nous ne vendons pas de données», a assuré Mark Zuckerberg devant cette commission. Le PDG a toutefois reconnu des erreurs, présentant ainsi ses excuses.