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Le viol et le meurtre d'une jeune fille suscitent la colère en Inde

Le viol suivi du meurtre d'une jeune fille de huit ans par plusieurs hommes a suscité une vague de colère et d'indignation en Inde. 

Le corps d'Asifa Bano a été découvert en forêt le 17 janvier dernier près de la ville de Kathua, dans le Cachemire. Dans la foulée, huit hommes ont été arrêtés.

Les détails du crime sont particulièrement effroyables. «Elle a été torturée. Ses jambes étaient cassées», a expliqué sa mère. «Ses ongles étaient devenus noirs et il y avaient des marques bleues et rouges sur ses bras et sur ses jambes.»

Droguée et torturée

La jeune fille aurait également été droguée. Après avoir été kidnappée, elle aurait, selon les enquêteurs, été enfermée dans un temple local durant plusieurs jours et reçu des sédatifs et ainsi maintenue inconsciente. Elle aurait été violée a plusieurs reprises lors de sa captibité, torturée et finalement étranglée avant d'être frappée à deux reprises à la tête avec une pierre, avant d'être laissée pour morte. 

Le principal accusé, un ancien employé gouvernemental à la retraite de 60 ans, aurait planifié le crime avec l'aide de quatre policiers. Son fils, son neveu mineur et l'un de ses amis sont également accusés.

Les policiers complices du crime auraient ensuite lavé les vêtements de la jeune fille avant de les envoyer eux même au laboratoire pour analyse. Certains d'entre eux auraient même accompagné la famille de la victime après qu'elle ait été informée de la tragédie. 

Des tensions religieuses

Selon les enquêteurs, les accusés, appartenant à la communauté hindou, auraient eu l'intention de terroriser la communauté Gujjar, de confession musulmane, à laquelle appartenait la petite fille afin qu'elle quitte la région, avec l'intention de s'accaparer ses terres. 

Cette donnée a crée de vives tension communautaires. D'autant que l'un des avocats des accusés a affirmé que les nomades musulmans tentaient de modifier l'équilibre démographique de la région de Jammu, où les hindous restent majoritaires.

L'affaire a ainsi pris une dimension nationale, des groupes d'extrême droite dénonçant l'arrestation des accusés hindous, alors que de nombreuses voix se son élevées pour dénoncer ce crime odieux, y compris sur les réseaux sociaux, sous la hashtag #Kathua et #justiceforAsifa.

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