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Damas : des partisans du régime manifestent après les frappes

Des Syriens manifestent leur soutien au régime de Bachar el-Assad, le 14 avril 2018 dans les rues de Damas après les raids aériens des Occidentaux contre des sites militaires [STRINGER / AFP] Des Syriens manifestent leur soutien au régime de Bachar el-Assad, le 14 avril 2018 dans les rues de Damas après les raids aériens des Occidentaux contre des sites militaires. [STRINGER / AFP]

Les Damascènes ont été réveillés samedi au petit matin par les éclairs, le bruit et les secousses des missiles. Imperturbables, certains sont sortis à leurs balcons pour observer les frappes occidentales sur des installations militaires du régime syrien.

Vers 04h du matin, durant quarante-cinq minutes, la capitale syrienne a résonné du bourdonnement des avions et du fracas des missiles qui s'abattaient sur les faubourgs. Le ciel encore noir s'est retrouvé strié d'éclairs.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui accusent le régime d'avoir mené le 7 avril une attaque chimique sur le bastion rebelle de Douma, ont mis leurs menaces à exécution en frappant des installations chimiques et militaires proches de Damas et Homs, dans le centre du pays.

Une caricature du président Trump est affichée sur un chien dans les rues de Damas, le 14 avril 2018 pour dénoncer les frappes aériennes des Occidentaux [LOUAI BESHARA / AFP]
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Une caricature du président Trump est affichée sur un chien dans les rues de Damas, le 14 avril 2018 pour dénoncer les frappes aériennes des Occidentaux

 

L'armée syrienne, soutenue par son allié russe, a affirmé avoir abattu avec ses défenses anti-aériennes la plupart des 110 missiles tirés par les Occidentaux. Nedher Hammoud était sur son toit pour «regarder les missiles se faire descendre comme des mouches», sourit ce fervent partisan du régime, âgé de 48 ans.

Le soleil à peine levé, plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées sur l'emblématique place de Damas, ralliée à pied, à vélo ou dans des voitures décorées aux couleurs rouge, noire et blanche du drapeau syrien. Autour de la fontaine monumentale qui orne la place, un petit embouteillage s'est même créé.

Souriants, certains font le V de la victoire, agitent des drapeaux syriens, prennent des selfies devant la statue géante du Sabre damascène, ou dansent et chantent sur la chaussée au son d'airs de musique à la gloire de Bachar al-Assad. «Dieu te protège, Damas !», entend-on.

«Trump pensait que nous serions à l'abri des bombes, mais nous sommes sur la place des Omeyyades», lance Amina al-Fares, 58 ans, tout de noir vêtue après avoir perdu au combat son fils et des neveux. «Tous pour Bachar al-Assad !»

Les frappes occidentales sont pour eux le signe de la victoire du régime, qui a notamment repris le bastion rebelle de la Ghouta orientale, situé aux portes de la capitale. Les insurgés du groupe islamiste Jaich al-Islam ont accepté d'évacuer la ville de Douma, au lendemain de l'attaque chimique présumée.

«Qu'ils (les Occidentaux) fassent ce qu'ils veulent, qu'ils tuent qui ils veulent», affirme Nedher Hammoud: «L'histoire retiendra que la Syrie a abattu des missiles, mais pas seulement. Elle a abattu l'arrogance américaine.»

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