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Syrie : les enquêteurs de l'OIAC n'ont toujours pas eu accès à Douma

Dans Douma, le 16 avril 2018 [LOUAI BESHARA / AFP] Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a nié toute mauvaise volonté. [LOUAI BESHARA / AFP]

Les équipes de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) n'avaient toujours pas pu entrer dans la ville syrienne de Douma pour y enquêter sur l'attaque au gaz présumée du 7 avril, le régime syrien et la Russie évoquant des «problèmes de sécurité».

La mission de l'OIAC «n'a pas encore été déployée à Douma», a déclaré lundi à La Haye le directeur de l'organisation, Ahmet Uzumcu.

Plus tôt, l'ambassadeur britannique aux Pays-Bas Peter Wilson avait expliqué que les Russes et les Syriens n'avaient «pas été en mesure de garantir la sécurité de la délégation pour se rendre à Douma à ce stade» et qu'aucune date n'avait été fixée pour leur entrée dans la ville.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a nié toute mauvaise volonté, qualifiant les informations faisant état d'une «entrave» aux inspecteurs de l'OIAC de «sans fondement» et soulignant que la Russie était dès le début «pour une enquête impartiale».

La tension internationale ne faiblit pas après les frappes de représailles menées samedi par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni contre des sites militaires du régime de Bachar al-Assad, après l'attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta près de Damas.

Les frappes occidentales, d'une ampleur inédite, sont intervenues malgré la présence en Syrie des enquêteurs de l'OIAC qui ont débuté dimanche leur mission dans le plus grand secret. Ces experts ont pour mandat d'enquêter sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques, mais pas d'en identifier les auteurs.

Un travail compliqué

Leur travail s'annonce compliqué, plus d'une semaine après les faits, dans une zone passée depuis sous le contrôle du régime syrien et de la police militaire russe, ravagée par cinq ans de siège et une violente offensive lancée le 18 février, et où des opérations de déminage sont en cours.

Moscou, grand allié du régime syrien, s'est engagée à «ne pas s'ingérer» dans le travail de la mission de l'OIAC, officiellement invitée par les autorités de Damas qui nient toute responsabilité dans le drame de Douma, qui a fait au moins 40 morts et des centaines de blessés, selon les secouristes.

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