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Qui sont les membres de Génération identitaire ?

Le 13 juin à Paris, place de la République, des membres de Génération Identitaire ont déployé cette banderole lors de la manifestation contre le racisme et les violences policières. Le 13 juin à Paris, place de la République, des membres de Génération Identitaire ont déployé cette banderole lors de la manifestation contre le racisme et les violences policières.[Thomas SAMSON / AFP]

L'homme armé abattu par la police à Avignon ce jeudi aurait déclaré à un commerçant être un membre du groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire. Ce mouvement avait déja fait parler de lui le 13 juin, au cours de la manifestation contre le racisme et les violences policières organisée par le collectif «Justice pour Adama».

Il avait alors déployé une banderole contre «le racisme anti-blanc» sur le toit d'un immeuble place de la République à Paris, provoquant les huées de la foule située en bas. La banderole avait finalement été détruite, d'abord par des résidents, ensuite par un manifestant qui a escaladé la façade de l'immeuble pour se hisser sur le toit. 

Ce mode d'action avait déja été utilisé à plusiurs reprises. En mars 2019, ils grimpaient sur le toit de la CAF de Bobigny pour demander «de l'argent pour les Français, pas pour les étrangers» et en 2012 sur celui d'une mosquée de la ville de Poitiers.

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En 2012, sur la mosquée de Poitiers. COR/AFP

En 2018, quelques heures avant l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi controversé «Asile et Immigration», ce groupuscule d'extrême-droite anti-migrants menait une «opération de communication» au col de l'Echelle, à la frontière italienne, pour fustiger le passage des clandestins.

Entre 80 et 100 membres de Génération Identitaire ont déployé une banderole rouge «No way, back to your homeland» («sans issue, regagnez votre pays»), avant de bloquer le passage à l'aide d'une frontière en plastique.

Mais, qui sont-ils exactement ? Ces militants, qui «se mobilisent face au raz-de-marée de l'immigration massive», peut-on lire sur leur site internet, sont tous très jeunes (22 ans en moyenne). 

Le groupuscule qui compte 2.000 adhérents dans l'Hexagone, est particulièrement réparti autour des métropoles lyonnaise, niçoise ou parisienne, et possède aussi des antennes en Italie, en Allemagne ou en Autriche

«Avoir l'air normal»

Nombre d'entre eux sont issus du Bloc identitaire, créé en 2002 et inactif désormais.

D'après certains politologues, la mouvance d'extrême droite constitue une passerelle politique pour rejoindre ensuite le Rassemblement national (ex-Front national). D'ailleurs l'un des fondateurs de Génération Identitaire, Damien Rieu, est désormais l'assistant parlementaire de Philippe Olivier, député européen du parti de Marine Le Pen. 

Ils sont particulièrement vigilants sur leur apparence physique, comme le soulignait le politologue Jean-Yves Camus à Europe 1 :

«Ils souhaitent éviter, dans la gestuelle, l'habillement ou le look, tout ce qui pourraient les faire assimiler à des fascistes ou à des néo-nazis. Il s'agit tout simplement d'être normal». 

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