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La crise politique s'aggrave en Arménie

Manifestation d'opposants à Erevan, le 25 avril 2018 en Arménie [Vano SHLAMOV / AFP] Manifestation d'opposants à Erevan, le 25 avril 2018 en Arménie. [Vano SHLAMOV / AFP]

La crise politique s'aggrave en Arménie, où de nouveaux rassemblements sont annoncés pour jeudi après que des dizaines de milliers de personnes ont manifesté la veille à l'appel de l'opposant Nikol Pachinian, qui réclame le pouvoir et des élections anticipées.

Député et chef de file du mouvement de protestation, M. Pachinian, 42 ans, s'est déclaré mardi «prêt à diriger le pays» si le peuple lui «confie cette responsabilité», après la démission du Premier ministre Serge Sarkissian, très contesté.

Mercredi, le bloc d'opposition Yelk a annoncé vouloir proposer la candidature de Nikol Pachinian comme Premier ministre, un poste doté de pouvoirs renforcés dans ce pays du Caucase du Sud face à un président aux fonctions essentiellement honorifiques.

Une fois que sa candidature sera soumise au vote au Parlement, M. Pachinian aura besoin de 53 voix pour être élu. Il ne peut compter actuellement que sur le soutien de 40 députés, selon un responsable de ce bloc, Edmon Maroukian.

Pour sa part, le Parti républicain de Serge Sarkissian, dont fait partie aussi le Premier ministre par intérim Karen Karapetian, disposait jusqu'ici de 65 sièges sur 105 au Parlement avec son proche allié, la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), mais cette dernière a annoncé dans la soirée quitter la coalition au pouvoir.

L'opposant Nikol Pachinian s'adresse aux manifestants, le 25 avril 2018 à Erevan, en Arménie [Vano Shlamov / AFP]
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L'opposant Nikol Pachinian s'adresse aux manifestants, le 25 avril 2018 à Erevan, en Arménie

 

Même après la rupture de la FRA, le Parti républicain avec ses 58 sièges a toutes les chances de faire élire de nouveau son candidat, une option rejetée par Nikol Pachinian.

Karen Karapatian doit «reconnaître immédiatement la victoire de notre révolution et abandonner ses ambitions», a lancé mercredi soir M. Pachinian devant ses partisans, appelant le Parti républicain à «capituler devant le peuple» et «accepter cette réalité».

«Si le Parti républicain a l'audace de présenter un candidat, le peuple entourera immédiatement les bâtiments du parlement et du gouvernement», a-t-il ajouté.

Muet depuis sa démission, Serge Sarkissian est sorti de son silence mercredi pour appeler, dans un communiqué publié par les médias arméniens, à «la paix et la stabilité», promettant de s'adresser prochainement aux membres de son parti pour expliquer les raisons de son départ.

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