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Au moins 16 morts lors de violences à Bangui

Le chef de groupe armé Nimery Matar Jamous, alias Force, à Bangui le 9 avril 2018 [FLORENT VERGNES / AFP] Le chef de groupe armé Nimery Matar Jamous, alias Force, à Bangui le 9 avril 2018 [FLORENT VERGNES / AFP]

Au moins 16 personnes, parmi lesquelles un policier, un prêtre et un enfant, ont été tuées mardi à Bangui lors d'affrontements entre un groupe armé et les forces de sécurité, plongeant la capitale centrafricaine dans une nouveau cycle de violences.

«Des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé "Force". Ces derniers auraient ouvert le feu après l'arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure», a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) dans un communiqué.

Les affrontements ont commencé vers 11h30 (10h30 GMT) et se sont terminés en fin d'après-midi, selon des journalistes de l'AFP sur place. Selon un bilan provisoire, au moins 16 personnes - dont un policier, un prêtre et un enfant - ont été tuées, et 96 autres blessées au cours d'échanges de tirs dans les environs du quartier musulman du PK5, selon des sources médicales concordantes.

L'arrestation d'un membre du groupe de "Force" a provoqué l'attaque de l'église de Fatima, dans le 6e arrondissement de Bangui, au cours d'un office religieux, a indiqué l'ONU dans un communiqué. Ces «actes dignes de la plus grande lâcheté ont conduit à la mort de plusieurs civils, dont celle de l'abbé Albert Tougoumalé-Baba», a-t-elle déploré.

En début d'après-midi, des groupes en colère après la mort du prêtre se sont rassemblés en différents points de la capitale, notamment devant l'hôpital communautaire du quartier Lakounga (sud) et au quartier PK0 (sud).

Deux personnes suspectées d'être des musulmans ont été lynchées à Lakounga, selon une source médicale. Une mosquée a été incendiée par des manifestants dans ce même quartier, où la Minusca a affirmé avoir dépêché une patrouille.

 

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