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Un mathématicien amateur résout partiellement une énigme vieille de 60 ans

Aubrey de Grey aurait trouvé la solution en jouant au jeu de société Othello. [Capture d'écran YouTube/@TedTalks]

Un Britannique a récemment suscité l'étonnement d'éminents mathématiciens : il aurait découvert une nouvelle piste permettant de résoudre un célèbre problème, qui tenait des experts en échec depuis plus de soixante ans. 

Aubrey de Grey, 55 ans, est un ancien informaticien de l'université de Cambridge, qui s'est reconverti dans la biogérontologie. Cet autodidacte est notamment connu pour ses recherches sur le vieillissement et son projet controversé visant à étendre l'espérance de vie à l'infini. Mais avant de trouver la solution pour profiter de la jeunesse éternelle, c'est un nouvel élément pour percer le problème de Hadwiger-Nelson que le scientifique aurait trouvé.

Ce célèbre problème, contre lequel des mathématiciens accomplis se sont heurtés depuis 1950, consiste à déterminer le nombre de couleurs nécessaires afin de colorier un plan infini en faisant en sorte que deux points, séparés par une unité, soient toujours de couleurs différentes. 

Au moins cinq couleurs nécessaires, selon de Grey

Dès la publication de ce problème, les experts avaient estimé que la réponse devait se situer entre quatre et sept couleurs. Mais dans son article, long de douze pages et publié dans Arvix, Aubrey de Grey suggère une fourchette plus petite, entre cinq et sept. 

Une avancée majeure, saluée par de nombreux scientifiques. Terence Tao, professeur de mathématiques à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), connu pour avoir résolu une conjecture quasi-centenaire, a d'ailleurs lancé un projet mondial pour «simplifier la preuve récente d'Aubrey de Grey que le nombre chromatique est au moins cinq, faisant ainsi avancer le problème Hadwiger-Nelson». 

Interrogé sur sa découverte par Quanta Magazine, le biogérontologue britannique a expliqué qu'il «avait joué avec des problèmes mathématiques cools pendant toute [s]a vie d'adulte, mais c'est la première fois qu'[il] est l'auteur d'une avancée, à 55 ans». «C'est aussi probablement la dernière fois», a déploré ce scientifique, qui s'estime «extrêmement chanceux». Et pour cause : il aurait trouvé cette solution en jouant au jeu de société Othello. 

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