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Grâce à son sang, il sauve la vie de plus de deux millions de bébés

Le sang James Harrisson contient un anticorps rare. [CC / Rainer_Maiores / Pixabay]

Un Australien de 81 ans a permis de sauver la vie de plus de deux millions de bébés grâce à ses dons de sang hebdomadaires. 

Le sang qui coule dans les veines de James Harrisson est littéralement extraordinaire en raison de la présence d'anticorps rares. Surnommé «l'homme au bras en or», il a fait tout au long de sa vie 1.170 dons, sauvant au total 2,4 millions de nourrissons. Mais l'Australien vient de prendre sa «retraite», donnant son sang pour la dernière fois vendredi 11 mai.

Pour comprendre l'histoire de James Harrisson, il faut remonter en 1951. Alors qu'il est âgé de 14 ans, il subit une délicate intervention au poumon. «Quand je suis sorti de l'opération, ou quelques jours plus tard, mon père m'a expliqué que j'avais reçu 13 litres de sang et que des inconnus m'avaient sauvé la vie. Il était donneur lui-même, donc j'ai décidé que lorsque je serai assez grand, je deviendrai donneur», raconte-t-il à CNN.

Quatre ans après, James Harrisson donne son sang pour la première fois. Peu après ce don, il est convoqué par les médecins. Ces derniers ont découvert la présence d'un anticorps rare qui va permettre à la médecine de faire une avancée majeure et de sauver des millions de vies.

Incompatibilité foeto-maternelle

Jusqu'en 1967, l'Australie est confrontée aux décès de milliers de bébés chaque année. «Les femmes faisaient de nombreuses fausses couches et les bébés naissaient aves des problèmes cérébraux», explique Jemma Falkenmire de la Croix-Rouge australienne.

Ce, en raison d'un nombre important de cas d'incompatibilité foeto-maternelle. Cette maladie survient lorsqu'une femme enceinte de rhésus sanguin négatif porte un fœtus de rhésus positif. Lorsque la mère a déjà été en contact avec un bébé de rhésus positif, lors d'une précédente grossesse par exemple, elle développe des anticorps qui vont attaquer les cellules sanguines du fœtus. Dans les cas les plus graves, cette incompatibilité peut entrainer le décès du bébé ou provoquer des dommages cérébraux.

Mais grâce à l'anticorps présent dans le sang de James Harrisson, les médecins vont développer une injection, baptisée Anti-D, qui permet de bloquer les anticorps nuisibles de la mère.

Le sang de James Harrisson est «utilisé pour fabriquer des médicaments donnés aux mères dont le sang risque d'attaquer leur enfant à naître. Chaque lot d'Anti-D en Australie a été fait avec le sang de James», souligne Jemma Falkenmire.

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