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Il perd neuf doigts sur l'Everest en 2012, il y meurt en 2018

L'alpiniste japonais Nobukazu Kuriki, le 23 août 2015, à Katmandou (Népal). L'alpiniste japonais Nobukazu Kuriki, le 23 août 2015, à Katmandou (Népal). [© PRAKASH MATHEMA / AFP]

Nobukazu Kuriki n'était pas du genre à lâcher l'affaire, ni la montagne. L'alpiniste japonais, qui avait perdu neuf de ses dix doigts sur l'Everest en 2012, a trouvé la mort au cours de sa huitième tentative de monter au toit du monde, a annoncé lundi son expédition.

Alpiniste chevronné qui avait réussi, en solo et sans bouteille d'oxygène, deux ascensions de sommets de plus de 8.000 mètres, l'homme de 35 ans s'est senti mal en haute altitude et redescendait lorsque son expédition a perdu le contact avec lui. Il est la troisième personne à mourir sur l'Everest en cette haute saison.

«Kuriki a cessé de répondre aux communications radio et nous ne pouvions plus voir sa lampe frontale lorsque nous regardions dans le noir depuis en bas», a déclaré son équipe dans un message sur Facebook. Une équipe envoyée à sa recherche «a découvert Kuriki mort de froid», a-t-elle ajouté.

«Je ressens la difficulté de cette montagne»

Dimanche soir, l'alpiniste avait atteint une altitude de 7.400 mètres, entre le camps relais 3 et 4, les derniers avant le sommet de 8.848m. «Maintenant je ressens la douleur et la difficulté de cette montagne. Je l'apprécie et je monte», déclarait-t-il, à bout de souffle, dans une vidéo postée sur sa page Facebook.

L'Everest aura toujours échappé à Nobukazu Kuriki. Lors de sa quatrième tentative, en 2012, il avait souffert de graves gelures et perdu neuf de ses dix doigts.

Plus de 400 personnes ont atteint le sommet de l'Everest en cette traditionnelle saison de printemps, qui offre des températures et une météo moins extrêmes que le reste de l'année.

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