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Un pays interdit Facebook pour évaluer les effets sur la population

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a aussi évoqué l’hypothèse de créer une version locale de Facebook.[AFP]

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a indiqué mardi son intention prochaine de priver de Facebook pendant un mois, les 12% de sa population (soit 970.000 d’habitants) disposant d’un profil sur le plus célèbre des réseaux sociaux.

Une mesure pour le moins insolite que la petite île nichée au cœur de l’Océanie a justifiée dans les colonnes du très sérieux Papua New Guinea Post Courrier.

«Cette fermeture permettrait au ministère et à l'Institut national de recherche de mener des études plus approfondies sur la façon dont le réseau social est utilisé. Cette durée permettra de collecter des informations pour identifier les utilisateurs qui se cachent derrière de faux comptes, les utilisateurs qui téléchargent des images pornographiques, les utilisateurs qui affichent des informations fausses et trompeuses sur Facebook, pour que ces comptes soient filtrés et supprimés», a indiqué Sam Basil, ministre de la Communication.

Cette initiative a de quoi surprendre, à plus d’un titre. «Je ne sais pas pourquoi l'interdiction est nécessaire. On peut faire une analyse de Facebook sans y avoir recours. Et quelles données le gouvernement va-t-il collecter ? S'ils se préoccupent des fausses informations, il existe de nombreuses façons de s'en charger sans faire interdire une plateforme », résume au Guardian Aim Sinpeng, experte en médias numériques à l'Université de Sydney. Pour rappel, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, sont les trois seuls pays au monde à interdire, en permanence, Facebook de leur territoire.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a, par ailleurs, évoqué l’hypothèse de créer une version locale de Facebook, dont les services seraient équivalents à ceux proposée par la firme de Mark Zuckerberg. «Si nécessaire, nous pourrons rassembler nos développeurs d’applications locales pour créer un site plus propice à la communication entre les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et avec l’étranger», met en garde le gouvernement.

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