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Nouveaux raids israéliens sur Gaza et tirs palestiniens sur Israël

De la fumée au-dessus de Beit Lahia après des frappes aériennes israéliennes, le 3 juin 2018 à Gaza [Mahmud Hams / AFP/Archives] De la fumée au-dessus de Beit Lahia après des frappes aériennes israéliennes, le 3 juin 2018 à Gaza [Mahmud Hams / AFP/Archives]

Israël a mené une nouvelle série de frappes aériennes samedi après-midi dans la bande de Gaza après une confrontation dans la nuit avec le mouvement islamiste Hamas qui contrôle l'enclave palestinienne.

Ces raids, qui ont donné lieu à une riposte palestinienne vers Israël, interviennent au lendemain d'affrontements à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, où deux Palestiniens ont été tués et plus de 200 blessés par les forces israéliennes. Un soldat israélien a été également blessé.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué qu'elle «frappait des cibles terroristes» dans la bande de Gaza, sans donner d'autres détails.

Selon des sources de sécurité palestiniennes et des témoins, les avions de chasse israéliens ont attaqué des cibles du Hamas dans l'ensemble de l'enclave samedi en début d'après-midi, sans faire de blessé.

Selon les mêmes sources, des tirs de roquettes et d'obus de mortier ont été effectués vers Israël depuis le territoire palestinien, comme ça avait été déjà le cas dans la nuit lors d'une première série de raids d'Israël.

Sirènes en Israël

L'armée israélienne a dit que les sirènes indiquant aux civils qu'ils devaient se rendre aux abris avaient retenti samedi dans toutes les zones israéliennes limitrophes de la bande de Gaza.

Aux premières heures de samedi, l'armée israélienne avait dit avoir effectué des raids nocturnes contre des cibles du Hamas, notamment deux tunnels et un camp d'entraînement, en riposte à des «actes de terreur pendant les violentes émeutes qui ont eu lieu le long de la clôture de sécurité» vendredi.

Cela «s'ajoute aux attaques quotidiennes contre le territoire israélien via le lancement de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza», avait-elle ajouté.

Selon des témoins dans la bande de Gaza, les frappes n'ont pas fait de blessé mais ont endommagé des infrastructures du Hamas.

Une trentaine de tirs de roquettes et d'obus de mortiers vers le sud d'Israël depuis la bande de Gaza ont eu lieu quasiment simultanément aux raids, a indiqué l'armée.

Ces tirs n'ont pas fait de blessé ni de dégât, selon les médias israéliens.

Depuis le 30 mars, l'enclave palestinienne est le théâtre de manifestations contre le blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël, en 1948.

Au moins 141 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début des manifestations.

«Réponse de la résistance»

Des gaz lacrymogènes lancés par les forces israéliennes sur des manifestants palestiniens, le 13 juillet 2018 dans la bande de Gaza [MAHMUD HAMS / AFP]
Des gaz lacrymogènes lancés par les forces israéliennes sur des manifestants palestiniens, le 13 juillet 2018 dans la bande de Gaza [MAHMUD HAMS / AFP]

Les manifestations à la frontière ont été émaillées de violences vendredi. Selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza, un adolescent âgé de 15 ans a été tué et 220 autres Palestiniens ont été blessés par les tirs israéliens.

Un autre manifestant, âgé de 20 ans, qui avait été grièvement blessé par balle vendredi est décédé samedi de ses blessures, a-t-on indiqué de même source.

Selon l'armée israélienne, des grenades, des engins explosifs, des cocktails molotov, des pneus enflammés et des pierres ont été lancées en direction des soldats israéliens, dont l'un a été blessé.

Un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a revendiqué les tirs vers Israël dans la nuit en expliquant dans un communiqué qu'il s'agissait d'une «réponse immédiate de la résistance» aux raids israéliens.

Israël, accusé d'usage excessif de la force lors des manifestations à la frontière, dit tirer en dernier recours pour protéger ses soldats et sa population civile. Il accuse le Hamas de se servir de la protestation pour couvrir des attaques contre les soldats et des tentatives d'infiltration en Israël.

Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent depuis 2014 un cessez-le-feu tendu.

Fin mai, les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza avaient connu leur plus sévère confrontation depuis la guerre de 2014.

L'armée israélienne avait notamment dit avoir frappé 65 positions militaires du Hamas dans l'enclave en représailles au tir d'une centaine de roquettes et d'obus de mortiers contre son territoire.

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