En direct
A suivre

L'islamiste Djamel Beghal va être rejugé en Algérie

Croquis d'audience de l'islamiste Djamel Beghal lors de son procès, le 7 octobre 2014 à Paris [BENOIT PEYRUCQ / AFP/Archives] Croquis d'audience de l'islamiste Djamel Beghal lors de son procès, le 7 octobre 2014 à Paris [BENOIT PEYRUCQ / AFP/Archives]

L'islamiste algérien Djamel Beghal, considéré comme le mentor de Chérif Kouachi et d'Amédy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, a été expulsé lundi vers son pays natal à sa sortie d'une prison française.

Remis à son arrivée à Alger «par les autorités françaises aux autorités algériennes», il va être être rejugé par la justice algérienne qui l'a condamné par contumace en 2003 à vingt ans de prison pour «appartenance à un groupe terroriste», a annoncé lundi soir l'agence de presse d'Etat algérienne APS, citant une «source proche du dossier».

Son avocat français, Me Bérenger Tourné, avait récemment affirmé que son client n'avait jamais été condamné en Algérie. Libéré lundi à l'aube de sa prison française et pris en charge par la police aux frontières, cet Algérien de 52 ans, déchu de la nationalité française, a ensuite décollé peu après 10H30 (08H30 GMT) de l'aéroport parisien de Roissy en direction d'Alger, à environ deux heures de vol.

Dans le viseur des autorités françaises depuis le milieu des années 1990, Djamel Beghal a été déclaré expulsable en 2007, deux ans après avoir été condamné à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste.

A Vezin-le-Coquet, en Bretagne (ouest), il terminait de purger sa seconde peine de dix ans de prison pour un projet d'évasion en 2010 de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA) condamné à perpétuité pour l'attentat à la station RER Musée d'Orsay en 1995 à Paris.

Un avocat algérien ayant eu à traiter d'affaires similaires, a indiqué sous le couvert de l'anonymat à l'AFP qu'il était probable que Djamel Beghal ait, à son arrivée à Alger, placé en garde-à-vue, pour une durée initiale de 48 heures reconductible jusqu'à 12 jours en matière de terrorisme en Algérie.

Les autorités françaises, qui souhaitaient le voir retourner en Algérie, discutaient depuis plusieurs semaines avec Alger des conditions de son retour dans son pays natal qu'il avait quitté à l'âge de 21 ans pour venir en France.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités