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Rohani juge «insensé» des négociations à l'ombre des sanctions américaines

Une photo obtenue de la présidence iranienne le 22 juillet 2018 montre le président iranien Hassan Rohani (D) participant à une rencontre avec les responsables des Affaires étrangères dont le ministre Mohammad Javad Zarif à Téhéran [- / Iranian Presidency/AFP/Archives] Une photo obtenue de la présidence iranienne le 22 juillet 2018 montre le président iranien Hassan Rohani (D) participant à une rencontre avec les responsables des Affaires étrangères dont le ministre Mohammad Javad Zarif à Téhéran [- / Iranian Presidency/AFP/Archives]

Le président iranien Hassan Rohani a jugé «insensé» lundi un appel lancé par les Etats-Unis à des négociations alors que ce pays va imposer dans le même temps des sanctions économiques à l'Iran.

«Associer des négociations à des sanctions c'est insensé. Ils imposent des sanctions aux enfants iraniens, aux malades et à la nation», a-t-il lancé lors d'un entretien télévisé.

Le président iranien a accusé les Etats-Unis de vouloir mener une «guerre psychologique» contre son pays. «Ils veulent lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions» parmi les Iraniens.

«Si vous êtes un ennemi et que vous poignardez quelqu'un avec un couteau, et qu'ensuite vous dites que vous voulez des négociations, la première chose à faire c'est d'enlever le couteau», a-t-il ajouté.

Le président iranien a précisé que son pays «avait toujours fait bon accueil à des négociations», mais que les Etats-Unis devaient d'abord prouver leur bonne foi.

«Comment peuvent-ils montrer qu'ils sont dignes de confiance ? En revenant au JCPOA», a-t-il indiqué, en référence au plan d'action global conjoint, le nom officiel de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et dont les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés en mai.

Washington dit vouloir exercer une «pression maximale» sur l'Iran à travers de nouvelles sanctions mises en place à partir du 7 août et au mois de novembre.

Mais à plusieurs reprises le président américain Donald Trump a laissé la porte ouverte à des pourparlers.

«Au moment où nous maintenons notre pression économique maximum sur le régime iranien, je reste ouvert à un accord plus global qui concernerait l'ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme», a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.

«Le régime iranien est confronté à un choix», a affirmé le président américain. «Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l'économie mondiale, soit il continue sur la route de l'isolement économique».

La première vague de sanctions américaines, qui prend effet mardi à 04H01 GMT, comprendra des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale.

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