En direct
A suivre

Des entreprises sud-coréennes accusées d'avoir violé les sanctions contre le Nord

Un agent de sureté surveille le chargement de porte-conteneurs amarrés le long des quais du terminal portuaire de Séoul, le 3 septembre 2016 [Ed Jones / AFP/Archives] Un agent de sureté surveille le chargement de porte-conteneurs amarrés le long des quais du terminal portuaire de Séoul, le 3 septembre 2016 [Ed Jones / AFP/Archives]

Trois entreprises sud-coréennes ont importé du charbon et du fer de Corée du Nord, apparemment en violation des sanctions de l'ONU imposées contre Pyongyang, ont accusé vendredi les douanes sud-coréennes.

Plus de 35.000 tonnes de charbon et de fer nord-coréen ont été importées au Sud, via la Russie, entre avril et octobre 2017, a précisé un responsable des douanes. «Tout navire qui est soupçonné d'avoir violé les sanctions de l'ONU sera immobilisé ou interdit d'entrée dans les ports sud-coréens».

Les cargaisons de charbon étaient d'abord expédiées en Russie, où leur origine était modifiée comme étant russe au moyen de faux documents, avant d'être chargées sur des navires à destination de Corée du Sud, ont indiqué les douanes dans un communiqué publié au terme d'une enquête de 10 mois. «Les douanes ont identifié sept infractions criminelles et saisiront les autorités judiciaires des cas de trois individus et trois entreprises en demandant leur inculpation», indique le communiqué.

L'annonce de ces possibles violations des sanctions intervient une semaine après la publication d'un rapport de l'ONU accusant le Nord de les enfreindre en continuant à exporter du charbon, du fer et d'autres marchandises nord-coréennes qui ont rapporté plusieurs millions de dollars au régime de Kim Jong Un.

L'an dernier, le Conseil de sécurité a adopté une série de résolutions pour interdire les exportations de matières premières de Pyongyang, afin d'assécher les revenus en devises du régime engagé dans un programme de missiles nucléaires.

La péninsule connaît depuis le début de l'année une remarquable détente, qui a été illustrée par deux rencontres entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un et un sommet historique entre ce dernier et le président américain Donald Trump à Singapour. A cette occasion, M. Kim s'était engagé à travailler pour la dénucléarisation de la péninsule, une formule vague sujette à des interprétations divergentes. Pyongyang n'a procédé à aucune mesure confirmée et dénoncé les exigences «unilatérales» des Etats-Unis et leurs «méthodes de gangsters».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités