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Slovaquie : une femme arrêtée pour avoir passé «La Traviata» en boucle pendant près de 16 ans

Cette habitante de la ville de Sturovo (Slovaquie) diffusait l’extrait en question sur des haut-parleurs.[CC-BY 4.0]

En Slovaquie, une femme a été arrêtée par la police parce qu’elle passait, chaque jour depuis 16 ans, le même extrait de l’air d’opéra «La Traviata», de Giuseppe Verdi, sur des haut-parleurs.

Cette habitante de la ville de Sturovo (Slovaquie), sur les rives du Danube, diffusait l’extrait en question sur des haut-parleurs, depuis une maison particulièrement inaccessible puisqu’entourée de grillages et truffées de caméras de surveillance.

Elle aurait, selon les médias locaux, commencé à diffuser quotidiennement cet extrait de «La Traviata» afin de se venger d’un voisin dont le chien aboyait trop fréquemment. Pour autant, le jour où les aboiements ont cessé, la diffusion quotidienne de cet extrait de quatre minutes, elle, a continué.

Une situation intenable pour les habitants du quartier. «Toute la rue souffre», témoigne ainsi une voisine dans un journal slovaque, relayé par France Musique.

Si ces derniers avaient saisi la justice, la mélomane a utilisé tous les recours possibles afin de retarder la décision. Ainsi, en 2015, le maire de la ville de Sturovo a pris un arrêté visant à interdire le tapage. Las, après deux ans sans musique, La Traviata était de retour. Ce laps de temps a en réalité servi à cette passionnée d'opéra à préparer une injonction visant à faire casser l’arrêté devant les tribunaux.

Ces derniers ont finalement donné raison au maire de Sturovo. Loin de se décourager, l'inconditionnelle de «La Traviata» a fait appel de la décision afin de faire traîner la procédure. L’affaire est finalement arrivée jusqu’à la Cour Suprême, qui a confirmé la décision du maire. Une décision qui n’a pas mis un terme à la diffusion de l’extrait désormais honni par la ville de Sturovo.

Au début du mois d’août, la police a donc fait irruption à son domicile afin d’arrêter cette voisine bruyante et d’ainsi mettre fin à cette situation invraisemblable. Désormais en cellule, elle risque entre six mois et trois ans de prison.

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