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Présidentielle au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta réélu, l’opposition conteste

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été réélu avec 67,17% des voix.[ISSOUF SANOGO / AFP]

Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, a été réélu pour un mandat de cinq ans à la tête du Mali avec 67,17% des voix, a annoncé jeudi le ministre de l'Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf. L'opposition conteste ces résultats.

Il était opposé au second tour à Soumaïla Cissé, qui a, quant à lui, récolté 32,83% des voix. Le candidat de l'opposition avait rejeté dès lundi dernier les résultats, alors non publiés, de l'élection présidentielle, dénonçant «la dictature de la fraude».

Le taux de participation au scrutin du 12 août a été de 34,54%, a précisé le ministre sur la télévision publique ORTM. IBK entrera en fonction le 4 septembre avec la lourde tâche de relancer l'accord de paix conclu en 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg, dans un pays toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq années d'interventions militaires.

Mali : Ibrahim Boubacar Keita réélu président [AFP / AFP]
Mali : Ibrahim Boubacar Keita réélu président[AFP / AFP]

«Ces résultats ne reflètent pas la vérité des urnes»

Des proches de Soumaïla Cissé ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de contester, par voie démocratique, les résultats de cette élection. «Ce sont leurs résultats. Ils ne reflètent pas la vérité des urnes. Le 12 août est un jour noir pour le Mali», a déclaré depuis le QG de Soumaïla Cissé son chef de campagne, Tiébilé Dramé. Il a précisé ensuite à des journalistes que son camp allait «déposer des recours devant la cour constitutionnelle pour faire annuler des résultats frauduleux» dans certaines régions.

Un peu plus tôt, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, avait appelé «toutes les parties à conserver le calme jusqu’à la conclusion du processus électoral, en évitant les rhétoriques incendiaires. La communauté internationale avait également «rappelé aux deux candidats leurs engagements en faveur de campagnes pacifiques avant et après le processus électoral», les incitant notamment à «utiliser les canaux légaux et constitutionnels pour régler leurs différents».

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