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Uber veut se concentrer sur les vélos et scooters électriques

Le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, souhaite miser sur les vélos électriques.[DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Dans une interview accordée au journal britannique «The Financial Times», le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, assure vouloir se concentrer sur l’utilisation de vélos et de scooters électriques sur les trajets les plus courts. Quitte à voir ses recettes se dégrader.

Ainsi, aux yeux du dirigeant d’Uber, les modes de transports individuels sont les plus adaptés aux déplacements urbains. «Aux heures de pointe, il est totalement inefficace de voir une masse de métal d’une tonne transporter une personne pour l’emmener dix rues plus loin» estime-t-il.

«À court terme, financièrement, ce n’est peut-être pas une victoire pour nous, mais stratégiquement, à long terme, nous pensons que c’est exactement ce vers quoi nous devons aller», assure-t-il, mettent l’accent sur le fait qu’à ses yeux, les utilisateurs d’Uber multiplieront les courts trajets dans un futur proche.

La société a d’ailleurs axé son développement sur cette nouvelle mobilité urbaine. Ainsi, aux États-Unis, depuis le début de l’année 2018, Uber offre à ses utilisateurs la possibilité de louer des vélos électriques, notamment grâce à un partenariat avec la start-up Jump, qu’Uber a finalement racheté en avril de cette même année, pour un montant de 200 millions de dollars.

Le géant de la location de VTC (voiture de transport avec chauffeur) a également récemment conclu des accords avec Lime, une société de location de vélos et de trottinettes électriques en libre-service, mais également avec Masabi, une société basée à Londres qui propose des services de billetteries mobiles pour les transports publics.

C’est un pari osé que font Dara Khosrowshahi et Uber. De fait, le dirigeant de la société est persuadé qu’il gagnera moins d’argent avec cette réorientation, du moins à court-terme. Une perte qui pourrait être compensée à long-terme par une utilisation accrue des services d’Uber sur des trajets courts.

Il reconnaît également que les chauffeurs Uber pourraient connaître dans un premier temps des difficultés au regard de la perte de ces trajets les plus courts, mais qu’à long terme, ils bénéficieront de trajets plus longs, et donc plus lucratifs pour eux.

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