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Mobilisé pour le climat

Des marcheurs pour le climat, le 8 septembre 2018 à San Francisco [ Amy Osborne / AFP ].

Si les populations semblent avoir pris la mesure du défi climatique, les actes concrets se font encore attendre.

Un branle-bas de combat.  Ce week-end, ils étaient des dizaines de milliers rassemblés aux quatre coins du globe pour défendre la planète. Une initiative globale destinée à faire entendre un message aux gouvernements : il est plus que jamais temps d’agir contre le dérèglement climatique. A trois mois de la COP24, prévue en Pologne, et à quelques jours d’un sommet planétaire des grandes métropoles à San Francisco,  le défi environnemental semble au centre des  préoccupations.

Des initiatives et des critiques

Samedi, si l’initiative mondiale de la marche pour le climat «Rise for climate» a touché tous les continents, de Bangkok à Bruxelles, elle a connu un retentissement tout particulier en France. A peine plus d’une semaine après la démission du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, il s’agissait de la plus grande journée de mobilisation sur le sujet dans notre pays. «C’est la preuve que les citoyens sont prêts à demander des comptes», s’est félicitée Clémence Dubois, de l’ONG 350.org, comme un écho aux paroles de l’ex-ministre, qui avait avoué se sentir seul pour mener à bien sa mission.

Ces initiatives locales ont été soutenues par la maire de Paris, Anne Hidalgo, également présidente du réseau international des villes Cities 40, dont le but est de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Selon elle, les actions doivent désormais avoir ce poids pour une meilleure efficacité. Si la prise de conscience mondiale est maintenant actée, «la bonne échelle pour agir, ce sont les villes et les territoires», explique-t-elle. «Les Etats ne peuvent pas lutter seuls». Elle participera ainsi mercredi au premier Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat. Fin août, 23 villes et régions autour du globe s’étaient déjà engagées à réduire de 50 % le volume des déchets incinérés ou mis en décharge, source d’émission de ces gaz.

Mais les avancées ne suffisent pas à masquer les problèmes, puisque plusieurs pays en développement n’ont pas hésité à pointer du doigt le manque de volonté des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux pour atteindre les objectifs exprimés lors de l’accord de Paris sur le climat, le 12 décembre 2015. En marge de la préparation de la COP24, ils ont dénoncé le manque de moyens financiers mis à disposition pour les aider à investir dans le vert.

Une urgence à agir

La nécessité d’agir est pourtant belle et bien là. Les chiffres rappellent à chaque étude que le dérèglement climatique est d’ores et déjà enclenché. L’été 2018 fut le deuxième plus chaud dans l’Hexagone (derrière 2003) et les vagues de chaleur se multiplient depuis les trente dernières années. Le climatologue Jean Jouzel prédit même des étés où les 50 degrés seraient atteints quotidiennement à Paris d’ici à trente ans.

Ainsi, 700 scientifiques ont décidé de lancer un nouvel appel aux dirigeants. «Seuls des changements immédiats et des engagements de court terme […] peuvent nous permettre de relever le défi climatique», préviennent-ils. Selon eux, des solutions sont déjà là pour limiter ce réchauffement. La diminution de l’utilisation de moteurs thermiques pour nos déplacements ou le recours à des énergies décarbonées sont, entre autres, attendus.

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