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Le Parlement européen vote en faveur de la réforme du droit d'auteur

Le président du Parlement européen Antonio Tajani lors du discours sur l'état de l'Union le 12 septembre 2018 à Strasbourg. [FREDERICK FLORIN / AFP] Le président du Parlement européen Antonio Tajani lors du discours sur l'état de l'Union le 12 septembre 2018 à Strasbourg. [FREDERICK FLORIN / AFP]

Les eurodéputés ont voté mercredi en faveur de la très sensible réforme du droit d'auteur, objet d'une intense bataille entre artistes et éditeurs de presse, d'une part, et géants du numérique et militants de la liberté sur internet, d'autre part.

Sur les 703 eurodéputés présents, le texte a été adopté avec 438 votes pour, 226 contre et 39 abstentions. Ce vote ouvre ainsi la voie aux négociations avec le Conseil de l'Union européenne (représentant les 28 États membres, déjà parvenus à un compromis le 25 mai) et la Commission européenne, afin de s'entendre sur un texte définitif.

«Aujourd'hui se joue un combat fondamental pour le droit d'auteur : protéger la création et l'information, c'est assurer notre liberté et défendre notre modèle. L'Europe doit être à la hauteur de sa culture», avait lancé le président français Emmanuel Macron sur Twitter, à quelques heures du vote au Parlement européen à Strasbourg.

Depuis que la Commission européenne avait présenté le 14 septembre 2016 sa réforme, dont le principal objectif est de moderniser le droit d'auteur à l'ère de la révolution du numérique, les discussions avaient été complexes et sujettes à un lobbying intense de toutes parts.

Rejeté le 5 juillet par le Parlement, le texte, qui divisait les eurodéputés au sein même de leurs groupes politiques, avait été amendé dans l'espoir de dissiper les craintes des militants de la liberté sur internet.

Le président de l'hémicycle européen, l'Italien Antonio Tajani, était également monté au créneau dans un entretien mercredi au quotidien italien Corriere della Sera, appelant à mettre fin à «l'actuel Far West sans règles, qui accroît les gains des géants du web américains ou chinois».

Photo du siège du Parlement européen à Strasbourg (France) le 5 avril 2017. [SEBASTIEN BOZON / AFP]
Photo du siège du Parlement européen à Strasbourg (France) le 5 avril 2017.

Le quotidien belge Le Soir avait fait sa une mercredi sur une page à moitié blanche avec pour seul titre : «informer à un coût».

Le principe de la réforme est d'inciter les plateformes, comme YouTube, détenu par Google, à mieux rétribuer les créateurs de contenus (article 13), mais aussi de créer un nouveau «droit voisin» pour les éditeurs de presse (article 11), qui doit permettre aux journaux ou agences comme l'AFP de se faire rémunérer lors de la réutilisation en ligne de leur production.

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