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RDC : au moins 18 morts dans une attaque attribuée au groupe armé ADF

(Illustration) En plus des attaques meurtrières, les habitants du territoire de Beni doivent se battre contre l'épidémie Ebola[JOHN WESSELS / AFP]

Au moins 18 personnes ont été tuées samedi soir à Beni (à l'est de la République démocratique du Congo) dans une attaque attribuée par l'armée au «terrorisme» du groupe Allied Democratic Forces (ADF) d'origine ougandaise.

Parmi les victimes, figurent 14 civils et quatre militaires, selon un porte-parole de l'armée dans la région Mak Hazukai, qui précise que neuf autres personnes ont été blessées.

«Le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais. Le combat contre le terrorisme exige le réveil de tous les congolais», a ajouté le porte-parole militaire. 

Selon plusieurs témoignage, l'attaque a été lancée à la tombée de la nuit vers 18h30-19h00 (16h30-17h00 GMT) sur un quartier est de Beni, ville commerçante de plusieurs centaines de milliers d'habitants. «Les assaillants étaient nombreux, ils ont lancé un cri de joie. Il y avait des femmes et des enfants. On a tiré sur une moto et les enfants des assaillants commençaient à crier. Les rebelles ont découpé les victimes à la machette», a dit un témoin à l'AFPTV, Kasero Mumbi. 

Les ADF, mystérieuse nébuleuse meurtrière

Mystérieuse nébuleuse, les ADF sont tenus responsables du massacre de plus de 700 civils à Beni et sa région depuis octobre 2014, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre.

Ils constituent un groupe meurtrier vivant en communauté dans les forêts près de Beni, sans afficher ni leader ni revendication. Son affiliation à l'islamisme radical n'a jamais été prouvée. Historiquement, les ADF étaient un groupe d'Ougandais musulmans qui s'est replié à la fin des années 90 dans l'est du Congo pour lutter contre le président Yoweri Museveni.

L'attaque a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux, où certains Congolais dénoncent l'impuissance de l'armée et de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui dispose d'une base à Beni. Des photos de victimes, dont une étudiante toute souriante, circulaient également, en plus de clichés montrant des flaques de sang frais. 

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