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Rohingyas : l'armée birmane hausse le ton contre l'ONU

Le chef de l'armée birmane, le général Min Aung Hlaing, à Rangoun le 19 juillet 2018 [YE AUNG THU / AFP/Archives] Le chef de l'armée birmane, le général Min Aung Hlaing, à Rangoun le 19 juillet 2018 [YE AUNG THU / AFP/Archives]

L'ONU "n'a pas le droit d'interférer" dans les affaires birmanes, a affirmé lundi le chef de l'armée Min Aung Hlaing, que les Nations Unies souhaitent voir poursuivre pour le "génocide" des musulmans rohingyas.

L'homme le plus puissant de Birmanie réagissait pour la première fois à un rapport cinglant d'une mission d'enquête de l'ONU, publié la semaine dernière, qui accuse également les militaires birmans de "crimes contre l'humanité" et de "crimes de guerre".

"Aucun pays, aucune organisation et aucun groupe n'a le droit d'interférer" dans la politique de notre pays, a affirmé Min Aung Hlaing, 62 ans, dans le journal officiel de l'armée.Il a balayé l'hypothèse d'un éventuel retrait des militaires de la vie politique, demandé par la mission onusienne.

"Les pays à travers le monde choisissent le système démocratique qui leur convient (...) La Birmanie est sur la voie du multipartisme démocratique", a-t-il assuré. Il a précisé que l'armée resterait très impliquée tant que les conflits avec les multiples rébellions ethniques du pays -dont certains durent depuis près de 70 ans- ne seraient pas réglés.

Malgré l'arrivée au pouvoir en 2016 du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, les militaires conservent une place centrale dans le régime politique birman.

Ils contrôlent trois ministères régaliens -Défense, Intérieur, Frontières- et se réservent un quart des sièges au Parlement, ce qui leur permet de bloquer tout amendement constitutionnel susceptible de limiter leurs pouvoirs.

Les enquêteurs de l'ONU ont demandé que six hauts responsables de l'armée, dont Min Aung Hlaing, soient poursuivis devant la justice internationale.

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