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Donald Trump et Hassan Rohani à la tribune de l'ONU dans un climat tendu

Le président américain Donald Trump, le 24 septembre 2018 à New York, à la veille de prendre la parole au siège de l'ONU [Nicholas Kamm / AFP] Le président américain Donald Trump, le 24 septembre 2018 à New York, à la veille de prendre la parole au siège de l'ONU [Nicholas Kamm / AFP]

Le président américain Donald Trump prend la parole mardi au siège de l'ONU avec l'intention affichée de dénoncer l'Iran, désigné comme responsable de tous les maux du Moyen-Orient mais qui devrait dans la foulée s'en défendre avec virulence.

Vieux routier de cette grand-messe diplomatique annuelle, son homologue iranien Hassan Rohani s'exprimera peu après à la même tribune. Le président français Emmanuel Macron, qui a prévu de rencontrer les deux hommes lors de son séjour new-yorkais, livrera lui aussi sa vision du monde, axée sur la crise du multilatéralisme. En 2017, pour sa première apparition lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le tempétueux locataire de la Maison Blanche avait, dans un discours enflammé, désigné deux cibles: Pyongyang et Téhéran.

Depuis, il a engagé un dialogue avec le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong Un qui, va-t-il répétant, fait preuve d'une véritable "ouverture d'esprit" et est prêt à prendre des décisions courageuses. S'il devrait appeler à ne pas relâcher la pression sur Pyongyang, qui tarde à faire des concessions significatives sur la question centrale de la dénucléarisation, le ton enflammé de 2017 aura probablement disparu. La République islamique, en revanche, peut s'attendre à "des mots durs bien mérités", a prévenu le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, en évoquant la semaine à venir.

Selon le secrétaire d'Etat, M. Trump lancera un appel à tous les pays à rejoindre les Etats-Unis dans leur combat contre le "torrent d'activités destructrices" de l'Iran. Si la Maison Blanche laisse planer le doute sur un éventuel tête-à-tête entre les deux hommes, le dirigeant iranien a assuré sur la chaîne NBC que "rien n'était prévu en ce sens", jugeant que les Etats-Unis n'étaient "ni honnêtes ni sincères".

Le président iranien Hassan Rohani, lors d'un sommet en l'honneur de Nelson Mandela, le 24 septembre 2018 à New York, à la veille de l'ouverture de la 72e Assemblée générale annuelle de l'ONU [TIMOTHY A. CLARY / AFP]
Le président iranien Hassan Rohani, lors d'un sommet en l'honneur de Nelson Mandela, le 24 septembre 2018 à New York, à la veille de l'ouverture de la 72e Assemblée générale annuelle de l'ONU

Habile communiquant, il a par ailleurs prévu une conférence de presse mercredi, juste après une réunion inédite du Conseil de sécurité centrée sur l'Iran et présidée par Donald Trump.

"Conditions insultantes"

Après des échanges d'une rare violence au cours de l'été, lorsque le président américain avait menacé l'Iran de représailles apocalyptiques, l'impasse est totale. Washington a posé ses conditions - draconiennes - pour un nouvel accord. Téhéran a dénoncé une "longue liste de conditions préalables insultantes". Les Etats-Unis ont provoqué l'ire de leurs partenaires européens en se retirant de l'accord international censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, que Donald Trump juge trop laxiste.

L'Iran sous Rohani [Gillian HANDYSIDE / AFP/Archives]
L'Iran sous Rohani

Washington a rétabli toutes les sanctions levées après sa signature en 2015, avec un sévère contrecoup pour de nombreuses entreprises européennes, sommées de quitter l'Iran sous peine d'être frappées par des mesures punitives américaines.

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