Les sauveteurs poursuivaient lundi leurs recherches sur l'île des Célèbes en Indonésie, redoutant des maladies en raison des nombreux cadavres ensevelis, neuf jours après le séisme de magnitude 7,5 suivi d'un tsunami qui a tué au moins 2.000 personnes selon un nouveau bilan officiel.
Plus de 5.000 personnes restent présumées disparues à Palu, ville de 350.000 habitants sur la côte ouest de l'île. Les espoirs de retrouver des survivants s'évanouissent mais les autorités n'ont pas encore officiellement suspendu les recherches.
Les sauveteurs craignent que de nombreux corps en décomposition soient toujours sous les décombres à Petobo et Balaroa, deux quartiers de Palu qui ont été pratiquement rayés de la carte.
«La plupart des corps que nous avons retrouvés ne sont pas intacts et cela présente un danger pour les sauveteurs. Nous devons faire très attention à éviter toute contamination», explique Yusuf Latif, porte-parole de l'agence nationale de recherche et de secours, interrogé par l'AFP depuis Palu. «Nos équipes sont vaccinées mais nous devons être extrêmement prudents.»
Le ministre de la Sécurité, le général Wiranto, qui n'a qu'un patronyme comme nombre d'Indonésiens, a déclaré que les zones les plus touchées devront être transformées en cimetière collectif et sanctuarisées.
«Nous devons prendre une décision sur le moment où les recherches pour les personnes mortes vont cesser. Puis nous devrons décider quand la zone sera déclarée cimetière collectif», a-t-il dit à des journalistes vendredi soir.
Dans le vaste complexe résidentiel gouvernemental de Balaroa, où les bâtiments ont été rasés et la terre s'est un temps «liquéfiée», des soldats munis de masques grimpent sur des décombres formant une montagne de boue, de briques et de ciment.
«Il n'y a aucun survivant ici. Nous trouvons juste des corps, chaque jour», explique le sergent Syafaruddin, debout près des ruines d'une école islamique où ses hommes viennent de retrouver les têtes de deux adultes et d'un enfant.
D'autres sauveteurs scrutent les images de la sécurité de l'hôtel Roa-Roa réduit en miettes, pour tenter de deviner où pourraient être enterrés des clients.