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Les gynécologues alertent contre une «épidémie de césariennes» dans le monde

Plus de 40% des naissances ont lieu par césarienne dans 15 pays. [DIDIER PALLAGES / AFP]

Des gynécologues ont relevé que le nombre de naissances par césarienne a quasiment doublé dans le monde en quinze ans, passant de 16 millions en 2000 (12% des naissances) à 29,7 millions en 2015 (21%).

La proportion de césariennes absolument nécessaires pour des raisons médicales serait estimée entre 10 et 15%. Mais 60% des 169 pays passés en revue se situent au-dessus de cette fourchette, tandis qu'un quart des pays sont en dessous, mettant en danger la mère et l'enfant, dénonce cette étude publié par la revue médicale The Lancet (en anglais), vendredi 12 octobre et basée sur les chiffres de l'OMS et de l'Unicef.

Plus de 40% des naissances ont lieu par césarienne dans 15 pays. Parmi eux, on retrouve notamment la République dominicaine, le Brésil, l'Egypte, la Turquie, le Venezuela, le Chili, la Colombie ou encore l'Iran

La coordinatrice de l'étude, la professeure Marleen Temmerman, indique que «la forte augmentation des césariennes – pour l'essentiel dans des environnements aisés et sans raison médicale – pose problème à cause des risques associés pour la mère et l'enfant». «Dans les cas où des complications surviennent, les césariennes sauvent des vies et nous devons favoriser l'accès des femmes [à cette opération] dans les régions pauvres, mais nous ne devrions pas en abuser», ajoute-t-elle.

Un taux stable en France

Le taux de césarienne (20,4% en 2016) reste stable en France depuis 2010. Selon la dernière enquête périnatale publiée par le ministère de la Santé, cela «suggère une attitude générale tendant à limiter la réalisation de cette intervention».

Cédric Grouchka, membre du Collège de la Haute Autorité de santé française, évoque une «stabilisation à la baisse» et distingue «les césariennes réalisées dans l'urgence, soit après un accouchement qui se passe mal soit au cours du travail, qui correspondent à 60% du total en France, les césariennes programmées pour raison médicale (40%) et celles programmées pour une raison non médicale, à la demande des femmes», qu'il estime à «moins de 1%». 

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