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Tout savoir sur la Française Salomé Zourabichvili élue présidente de la Géorgie

Salomé Zourabichvili, née à Paris, est bien partie pour diriger la Géorgie. [MYCHELE DANIAU / AFP].

Salomé Zourabichvili, soutenue par le parti au pouvoir Rêve géorgien, a été largement élue présidente de la Géorgie, selon les résultats communiqués jeudi par la Commission électorale centrale.

Elle a recueilli 59,52% des voix contre 40,48% pour le candidat de l'opposition, Grigol Vachadzé, indiquent des résultats portant sur la totalité des bureaux de vote. Cette ex-ambassadrice de la France en Géorgie (2003-2004), qui possède la double-nationalité, était arrivée légèrement en tête lors du premier tour de l'élection présidentielle du 28 octobre dernier.

Candidate indépendante soutenue par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, elle avait ainsi raflé 38,64 % des suffrages face à Grigol Vachadze, du Mouvement national uni et leader de l'opposition qui, lui, avait recueilli 37,74 % des voix.

Née à Paris

Issue d'une famille d'émigrés géorgiens arrivée en France dans les années 1920, Salomé Zourabichvili est née le 18 mars 1952, à Paris. Ses grands-parents avaient soutenu la première république indépendante de Géorgie, proclamée en 1918 par les sociaux-démocrates.

Mais ces derniers ont été forcés de s'exiler en France, trois ans plus tard, lorsque le pouvoir bolchévik de Moscou envoya l’Armée rouge reprendre le Caucase. Son père, prénommé Levan était alors âgé de 14 ans et, durant toute l’ère soviétique, il a, depuis Paris, entretenu un lien très fort avec son pays d'origine, notamment en dirigeant l’Association géorgienne de France.

De son côté, Salomé Zourabichvili, s'est très tôt intéressée à la politique. Diplômée de Science Po en 1972, elle rejoint ensuite la diplomatie française.Son ascension est très rapide : elle travaille à l’ambassade à Rome, puis à l’ONU, à l’Otan et rejoint enfin l'équipe de l'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, entre 2001 et 2003.

Ambassadrice à Tbilissi

L'ex-président de la République, Jacques Chirac, la nomme alors ambassadrice à Tbilissi, la capitale de la Géorgie. Le nouveau président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, lui permet d'acquérir la nationalité géorgienne, qu'elle n'avait pas encore, et lui confie, en 2004, le ministère des Affaires étrangères.

Elle occupera ce poste pendant un an et demi seulement (mars 2004-octobre 2005).  Débarquée, elle créera son propre parti, la Voie de la Géorgie, qu’elle dirige jusqu’à son retour en France en 2010.

Députée depuis 2016, elle se lance enfin un nouveau challenge en tentant sa chance à la fonction suprême dans son pays d'origine. Et, concernant son rapport à la France, comme elle l'a déclaré dans une interview réalisée par l'ambassade française à Tbilissi, il pourrait se résumer ainsi : «Je suis née en France donc à proprement parler, je ne suis pas une immigrée, je suis une 'vraie Française, Française' comme disait ma mère quelquefois. Mais malgré tout élevée avec deux grand-mères à la maison parlant géorgien, ma première langue».

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