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Une poignée de main, des larmes, un dessin : le premier jour du G20 en 5 moments

[Alexander NEMENOV / AFP]

La poignée de main enthousiaste entre deux leaders controversés, les larmes de l'organisateur, le dessin de Poutine... Voici la première journée du sommet du G20 en Argentine en cinq moments.

​TOPE-LÀ

Peu avant de prendre place autour de la table avec les autres chefs d'État et de gouvernement réunis pour deux jours à Buenos Aires, le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se sont salués vendredi avec enthousiasme, d'un geste à mi-chemin entre la poignée de main et le «tope-là» de deux sportifs.

«MBS», dont la réputation est entachée depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, et le Russe, critiqué pour l'escalade en cours en Ukraine, ont continué ensuite à converser, tout sourire. Les images ont fait le tour d'Internet.

Tout comme la vidéo d'un aparté entre le Saoudien et le président français Emmanuel Macron, dont quelques bribes seulement sont audibles. «Vous ne m'écoutez jamais», lance le président français. «Bien sûr que j'écouterai», rétorque le prince héritier saoudien.

DON'T CRY FOR ME...

Le président argentin Mauricio Macri, hôte du G20, est apparu en larmes, visiblement bouleversé par le spectacle auquel il avait convié ses invités, dans le cadre Belle Epoque du théâtre Colon.

Alors que des spectateurs scandaient «Argentina, Argentina», M. Macri a été réconforté par la chancelière allemande Angela Merkel, arrivée en retard au sommet pour cause de défaillance de son avion officiel.

Après les chants et danses illustrant la richesse culturelle argentine, les chefs d'Etat et de gouvernement étaient conviés à un dîner autour de deux grandes spécialités du pays : la viande et le vin.

Un peu avant, des milliers de personnes avaient manifesté dans le calme à Buenos Aires contre le G20 et contre les mesures d'austérité censées enrayer la crise financière secouant leur pays.

«Il n'y a pas d'argent pour réparer ou construire des écoles, des hôpitaux. Pourquoi consacrer de l'argent à l'organisation d'un G20 ?», s'est étonnée Magdalena Tosoni, professeur de sociologie de 53 ans.

Un traité, trois noms

États-Unis, Mexique et Canada ont signé officiellement vendredi à Buenos Aires un nouvel accord commercial.

Détail amusant, chacun des trois pays a rebaptisé le traité en se plaçant en tête de l'acronyme : USMCA (United States-Mexico-Canada Agreement) pour les États-Unis, TMEC (Traité Mexique-États-Unis-Canada) pour le Mexique et CUSMA (Canada-United States-Mexico Agreement) pour le Canada. 

La signature est une victoire pour Donald Trump, qui avait forcé ses partenaires à négocier cet accord, et qui espère au G20 convaincre les Chinois de se plier également à ses demandes commerciales.

Compliments

Alors même que les leaders du G20 se divisent sur tout - le climat, le commerce, le conflit en Ukraine, l'affaire Khashoggi -, cette première journée a donné lieu à quelques amabilités.

L'impulsif Donald Trump a par exemple complimenté son homologue argentin, «homme très jeune et beau». 

Il a aussi félicité le Premier ministre japonais Shinzo Abe pour sa récente victoire électorale «massive». Le Japonais, largement réélu en septembre à la tête de son parti, lui a rendu la politesse.

M. Abe a complimenté le chef d'État américain pour un résultat qu'il a qualifié d'«historique» aux élections de mi-mandat, au résultat pourtant contrasté. 

Dessine-moi une carte 

Lors d'une rencontre bilatérale avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a fait un dessin pour justifier la capture de bateaux ukrainiens, qui a déclenché une crise majeure entre Moscou et Kiev.

«Poutine a sorti une feuille blanche et dessiné la mer, le détroit, et entrepris d'expliquer au président le parcours ukrainien dans les eaux neutres puis territoriales», a raconté une conseillère du président français.

«Le président de la République a dit qu'il fallait entrer dans une phase de désescalade», selon l'Elysée.

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