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Pour «plaisanter», Rodrigo Duterte dit consommer du cannabis pour rester éveillé

Le président des Philippines, Rodrigo Duterte s'est à nouveau fait remarquer en marge d'une réunion de l'ASEAN [TED ALJIBE / AFP]

Le président des Philippines, Rodrigo Duterte, connu pour ses fréquentes provocations en public et sa «guerre sanglante» menée contre la drogue, a déclaré qu'il consommait lui-même du cannabis pour rester éveillé... avant d'affirmer qu'il s'agissait d'une plaisanterie. 

Le chef d'Etat a créé le scandale à la tribune, lors d'une réunion des chefs d'Etats de l'ASEAN, l'organisation régionale des pays d'Asie du sud-est, à Manille, lundi, rapporte CNN. Alors qu'il venait de passer la première moitié de son discours à se plaindre de ses plannings serrés, le sulfureux dirigeant philippin a précisé qu'il lui arrivait de consommer du cannabis pour tenir le rythme épuisant et enchainer les multiples réunions prévues avec ses homologues étrangers.

«C'est une activité éreintante. (...) A mon âge, ça va parce que j'utilise de la marijuana pour rester éveillé», a t-il déclaré dans un mélange d'anglais et de tagalog, l'une des langues de l'archipel, lors de l'attribution de prix récompensant les officiels et le personnel de l'organisation. 

Or, à la sortie de la réunion, le président a affirmé devant les caméras qu'il s'agissait d'une blague. «C'était une blague, bien sûr que c'était une blague. Et personne ne peux m'empêcher de simplement être moi. C'est mon style, et c'est trop tard pour changer», a t-il répondu à la correspondante aux Philippines de la chaîne américaine CNN.

Plaisanterie ou non, cette déclaration du sulfureux chef d'Etat a suscité l'indignation. La possession et la consommation de marijuana sont illégales aux Philippines. Le président est d'ailleurs plébiscité par une partie de la population et connu à l'international pour avoir lancé dès son arrivée au pouvoir, à l’été 2016, une sanglante « guerre contre la drogue ». 20 000 personnes suspectées d'être liées au trafic de drogues ont depuis été assassinés par des policiers, rassurés par la promesse du président qu'ils ne seraient pas poursuivis.

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