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Affaire Khashoggi : cinq peines de mort requises à l'ouverture du procès

Le journaliste Jamal Khashoggi lors d'une conférence de presse à Manama, le 15 décembre 2014 [MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives] Le journaliste Jamal Khashoggi lors d'une conférence de presse à Manama, le 15 décembre 2014. [MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives]

Le procureur général saoudien a requis la peine de mort contre cinq des onze suspects, accusés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, à l'ouverture jeudi de leur procès devant une cour pénale de Ryad.

Les onze suspects ont comparu en présence de leurs avocats, selon un communiqué du procureur général publié par l'agence officielle SPA.

Jamal Khashoggi, qui collaborait notamment avec le Washington Post, avait été tué le 2 octobre par des agents saoudiens au consulat du royaume à Istanbul.

Les avocats des suspects ont demandé à prendre connaissance des accusations exactes portées contre leurs clients et un délai pour les étudier.

Le tribunal a accédé à leurs demandes, sans fixer de date pour la prochaine audience, selon le communiqué.

Le procureur saoudien a indiqué que ses deux demandes auprès des autorités turques pour obtenir des éléments sur cette affaire sont restées sans réponse.

Un retentissement planétaire

Le meurtre de l'éditorialiste saoudien, critique du pouvoir à Ryad, a eu un retentissement planétaire.

Après avoir un temps nié la mort du journaliste, Ryad a fini par expliquer qu'il avait été tué lors d'une «opération hors de contrôle» de l'Etat, supervisée par deux hauts responsables qui ont été destitués depuis.

Mais Ankara a accusé les «plus hauts niveaux» de l'Etat saoudien. Des médias turcs et américains, ainsi que la CIA, soupçonnent le prince héritier Mohammed ben Salmane d'avoir lui-même commandité l'opération contre Jamal Khashoggi.

La Turquie a demandé l'extradition de 18 Saoudiens arrêtés dans leur pays et soupçonnés d'implication dans le meurtre.

Mais l'Arabie saoudite a répondu qu'il n'était pas question d'extrader des citoyens saoudiens en Turquie en affirmant que les suspects seraient jugés dans leur pays.

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