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Où en est le tourisme spatial ?

La Tesla d'Elon Musk en orbite autour de la Terre La Tesla d'Elon Musk en orbite autour de la Terre[HO / SPACEX / AFP]

Dennis Tito. Ce nom est, pour beaucoup, inconnu. Et pourtant, il s'agit de celui du premier touriste spatial de l'histoire. Ce milliardaire américain avait passé quasiment huit jours dans la station spatiale internationale, contre un chèque d'environ 20 millions de dollars, en 2001. Depuis, ils sont un peu moins d'une dizaine à lui avoir emboîté le pas, dont une femme, l'irano-américaine Anoushed Ansari.

Le prochain nom qu'il faudra retenir est celui de Yusaku Maezawa. Il sera le premier passager de la mission lunaire de SpaceX, a annoncé son patron, Elon Musk, en septembre 2018. La date de départ est prévue en 2023. Mais avant cela, d'autres expériences seront menées dans l'aventure du tourisme spatial. 

Ainsi, dès cette année, Blue Origin pourrait mettre en vente des billets pour des vols suborbitaux (des vols qui dépassent de quelques kilomètres la limite de l'atmosphère terrestre, avant de retomber). Le prix ? Estimé à 200 000 dollars pour un vol de 12 minutes, avec une petite partie en apesanteur. La société créée par Jeff Bezos, le patron d'Amazon, reste très prudente quant aux objectifs, et ne promet pas encore de dates pour des vols vers la Lune, et encore moins pour Mars. 

Mais la société privée qui pourrait être la première à lancer des touristes dans l'espace pourrait bien être la plus discrète. Virgin Galactic, avec à sa tête Richard Branson, a envoyé une femme responsable des entraînements des futurs clients, à 90 km de la surface terrestre à bord du vaisseau SpaceShip Two, le 26 février.

N'ayant pas payé pour son billet, elle n'est pas réellement une touriste spatiale. L'on peut cependant considérer qu'elle a été dans l'espace, car selon la définition de la Nasa, les pilotes ayant dépassé les 80 km, obtiennent le titre d'astronaute. Suite à ce succès, les premiers billets pourraient rapidement être mis en vente, et Virgin Galactic pourrait donc coiffer au poteau ses deux principaux concurrents. 

À quand la Lune et Mars ? 

Il est difficile de savoir quand seront opérationnels les premiers vols touristiques vers la Lune ou la planète rouge. L'extravagant Elon Musk exprime régulièrement son opinion avec des années précises, comme le lancement du premier vol habité vers Mars en 2025. Mais l'entreprise connaît des retards successifs dans ses projets actuels. Il y a donc fort à parier que ses différentes annonces sont avant tout des coups de communications.

Pour accélérer les recherches, tout en finançant leurs programmes, les trois sociétés travaillent notamment avec la Nasa. Ainsi, SpaceX a reçu plus de 2 milliards de dollars pour la mise au point de lanceurs de fusées. Un lancement d'essai est d'ailleurs prévu le 2 mars. En cas de succès, des astronautes américains pourraient les utiliser pour se rendre dans la station spatiale internationale dès cet été. Une première depuis près de 8 ans, puisque pour limiter les coûts, les États-Unis les font désormais décoller de Russie. Blue Origin travaille elle sur un atterrisseur lunaire pour la Nasa et l'Agence spatiale européenne. Même dans la course à l'espace, les partenariats public-privé se développent.

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