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Allemagne : un homme condamné à perpétuité après avoir empoisonné les sandwiches de ses collègues

Sur les images, on voit l'homme de 57 ans prendre un sandwich, le saupoudrer, et le remettre en place[LOIC VENANCE / AFP]

En Allemagne, pays où les longues peines de prison sont relativement rares dans les affaires de tentative de meurtre, un homme soupçonné d'avoir empoisonné les sandwiches de ses collègues a écopé de la perpétuité jeudi 7 mars.

Les faits en question se sont déroulés au printemps dernier, au sein d'une entreprise de raccords métalliques de Bielefeld (nord-ouest). L'un des employés avait remarqué la présence d'une étrange poudre blanche dans son sandwich, et avait immédiatement demandé à un responsable d'installer des caméras de surveillance. 

«personne ne s'attendait à ça»

Le coupable, Klaus O., a été pris la main dans le sac d'un de ses collègues. Sur les images, on voit l'homme de 57 ans prendre un sandwich, le saupoudrer, et le remettre en place. Les enquêteurs ont ensuite découvert qu'il utilisait des substances telles que l'acétate de plomb, le cadmium, ou encore le mercure, qu'il fabriquait dans son propre laboratoire situé à son domicile. 

«Il y avait une relation de confiance entre les collègues, comme dans n'importe quelle entreprise. Personne ne s'attendait à ça», a expliqué l'avocat d'une des victimes au média allemand Deutsche Welle. «Klaus O., un outilleur qualifié, avait de l'expérience et aidait ses collègues. A part ça, il les évitait en général. Il n'y avait pas de conversations privées autour d'une tasse de café, ni de querelles», a-t-il ajouté. 

trois victimes lourdement handicapées

Deux plaignants, âgés de 27 et 67 ans, souffrent de lésions rénales et risquent de développer un cancer. Le troisième, un stagiaire de 23 ans qui avait ingéré du mercure, avait sombré dans le coma et souffre désormais de dommages permanents au cerveau. 

Klaus O. a été jugé responsable de ses actes. Il s'est entretenu avec un psychologue, qui a ensuite expliqué à la cour qu'il voulait faire des expériences comme un scientifique «qui teste ses substances sur des rats de laboratoire». L'accusé a gardé le silence pendant son procès, le brisant une seule fois pour assurer qu'il «approuv[ait] les remarques de ses avocats». 

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