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États-Unis : la sélection féminine de football poursuit la Fédération pour discrimination salariale

Les Américaines sont l'une des équipes de référence du football féminin : actuellement en tête classement mondial, elles sont quadruples championnes olympiques et ont remporté trois éditions de la Coupe du monde (1991, 1999 et 2015).[CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Les joueuses de l'équipe américaine de football ont porté plainte vendredi contre leur Fédération, l'USSF, estimant être victimes de discrimination en termes de salaires et de conditions de travail face à leurs homologues masculins malgré leurs meilleurs résultats sportifs.

La plainte, enregistrée dans un tribunal de Los Angeles alors qu'est célébrée la Journée internationale pour les droits des femmes, marque un nouveau pas dans le combat des internationales de la «WNT» (Women National Team) contre l'USSF.

En 2016, cinq joueuses avaient déposé un recours auprès de la Commission pour l'égalité d'accès à l'emploi (EEOC), organisation gouvernementale chargée de faire appliquer le droit du travail, pour dénoncer l'écart de traitement avec leurs collègues hommes.

Triple championnes du monde et payées moins que les hommes 

«L'USSF a complètement échoué à promouvoir l'égalité des sexes» qui est pourtant l'une de ses missions et «a obstinément refusé de traiter ses employées membres de la WNT à égalité avec ses employés masculins membres de la MNT», expliquent les 28 joueuses dans cette plainte collective.

Elles rappellent que l'USSF «est allée jusqu'à arguer que "la réalité du marché est telle que les femmes ne méritent pas d'être payées autant que les hommes" (...) même quand la WNT a généré plus de bénéfices, joué et gagné plus de matches, remporté plus de championnats et/ou fait plus d'audience télévisée».

En 2014, l'USSF a ainsi octroyé 5,3 millions de dollars (4,7 millions d'euros) de primes à la sélection masculine pour avoir atteint les 8e de finale du Mondial au Brésil. L'année suivante, l'équipe féminine n'a reçu qu'1,7 million de dollars (1,5 million d'euros) de prime en gagnant son troisième titre mondial au Canada.

Les joueuses dénoncent également les différences dans leurs conditions de travail. Entre 2014 et 2017, elles ont disputé 21% de leurs matches à domicile sur une pelouse artificielle, contre seulement 2% pour les hommes.

«Jouer sur des surfaces de niveau inférieur, dont la pelouse artificielle, peut entraîner des blessures importantes qui peuvent menacer une carrière», estiment-elles.

Les Américaines sont l'une des équipes de référence du football féminin : actuellement en tête classement mondial, elles sont quadruples championnes olympiques et ont remporté trois éditions de la Coupe du monde (1991, 1999 et 2015).

Les hommes, pour leur part, ne sont jamais allés plus loin qu'un quart de finale lors du Mondial-2002 - hormis une place de demi-finaliste lors de la première édition de la Coupe du monde en 1930.

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