Un élu australien d'extrême droite a reçu un oeuf sur la tête suite à ses déclarations à tendance islamophobes, lancé par un adolescent qui souhaitait dénoncer ses propos.
Le sénateur a aussi riposté en assenant plusieurs coups au visage de l'adolescent, avant d'être maîtrisé par un agent de la sécurité. Un journaliste de la chaîne ABC a publié les images.
Someone has just slapped an egg on the back of Australian Senator Fraser Anning's head, who immediately turned around and punched him in the face. @politicsabc @abcnews pic.twitter.com/HkDZe2rn0X
— Henry Belot (@Henry_Belot) 16 mars 2019
Quelques heures après l'attentat commis par un ressortissant australien, visant deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch et ayant fait 49 victimes, l'élu du Queensland Fraser Anning avait imputé cette attaque au «programme d'immigration ayant permis à des fanatiques musulmans d'immigrer en Nouvelle-Zélande.»
«Soyons clairs, si les musulmans sont aujourd'hui les victimes, ils sont généralement les auteurs», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse relayé sur les réseaux sociaux par une journaliste. Pour ce parlementaire australien, «la religion musulmane est simplement l'idéologie d'un despote du VIe siècle se déguisant en leader religieux».
After the devastating attacks on mosques in Christchurch today, this is Queensland Senator Fraser Anning's response #auspol pic.twitter.com/eLKzIXjBcQ
— Felicity Caldwell (@fel_caldwell) 15 mars 2019
Des propos choquants
Le Premier ministre australien Scott Morrison a jugé «consternante» la déclaration de l'élu, affirmant que ses propos n'avaient pas «leur place en Australie.»
The remarks by Senator Fraser Anning blaming the murderous attacks by a violent, right-wing, extremist terrorist in New Zealand on immigration are disgusting. Those views have no place in Australia, let alone the Australian Parliament.
— Scott Morrison (@ScottMorrisonMP) 15 mars 2019
En août dernier, Fraser Anning avait provoqué une levée de boucliers après avoir préconisé une «solution finale» au «problème de l'immigration» et recommandant le retour à la politique discriminatoire, appelée «l'Australie blanche.»