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Des scientifiques sont parvenus à créer un «mini-cerveau»

Grâce à leur prouesse, les chercheurs veulent étudier des maladies telles que l’épilepsie, la schizophrénie ou les troubles moteurs. Grâce à leur prouesse, les chercheurs veulent étudier des maladies telles que l’épilepsie, la schizophrénie ou les troubles moteurs. [CC / Laboratoire de biologie moléculaire de Cambridge].

Le quotidien britannique The Guardian se fait l'écho, lundi 18 mars, d'une prouesse scientifique des plus remarquables. Des chercheurs de l'université de Cambridge ont réussi à cultiver en laboratoire un véritable «mini-cerveau» à un stade relativement avancé.

Cette reproduction miniature de l'organe humain le plus complexe a pu être faite grâce à une technologie appelée «organoïde».

Concrètement, un organoïde est un organe développé en laboratoire à partir de cellules souches, qui a la particularité de présenter de grandes similitudes comparé à un organe naturel. 

Concernant le «mini-cerveau» de Cambridge, celui-ci a pu être mis au point grâce à de la matière grise humaine. D'une taille comparable à une lentille, il a ensuite été relié à un morceau de moelle épinière de 1 mm de long prélevé sur un embryon de souris. 

Résultat : les cellules du «mini-cerveau» ont automatiquement commencé à établir des connexions neuronales et à envoyer des impulsions électriques, provoquant des contractions musculaires.

Mieux appréhender certaines maladies et troubles moteurs

Grâce à cet organoïde, les chercheurs espèrent maintenant qu'ils vont pouvoir l'utiliser pour étudier l’évolution du cerveau et du système nerveux et, surtout, des maladies qui lui sont associées telles que l’épilepsie, la schizophrénie ou les troubles moteurs.

«Évidemment, nous n'essayons pas de recréer un mini-cerveau pour le plaisir, insiste le professeur Madeline Lancaster qui a dirigé les travaux, nous voulons nous en servir pour modéliser des maladies et comprendre divers dysfonctionnements».

Et si l'histoire scientifique récente a déjà fait état d'autres organoïdes de cerveaux, celui de Cambridge a le mérite d'être sans doute le plus sophistiqué mis au point à ce jour.

Une structure incapable de conscience

En termes de variété de neurones et de leur organisation, il présente ainsi des similitudes avec un cerveau fœtal humain à un âge situé entre 12 et 16 semaines de grossesse.

Sa structure est toutefois encore bien trop petite et trop primitive pour que des pensées, des sentiments ou une conscience évolués puissent émerger, précisent néanmoins les scientifiques. 

Enfin, alors qu'un cerveau humain entièrement développé possède entre 80 et 90 milliards de neurones, le «mini-cerveau» de Cambridge en a seulement quelques millions, ce qui le place à un niveau comparable à un insecte tel que le cafard.

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