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Le Venezuela de nouveau privé d'électricité

La population contrainte de marcher dans les rues, le métro étant arrêté en raison d'une panne de courant, le 25 mars 2019 à Caracas [YURI CORTEZ / AFP] La population contrainte de marcher dans les rues, le métro étant arrêté en raison d'une panne de courant, le 25 mars 2019 à Caracas [YURI CORTEZ / AFP]

Le Venezuela était de nouveau privé d'électricité lundi depuis la mi-journée en raison d'une panne qui touche la capitale et les principales régions du pays, deux semaines après la gigantesque coupure de courant qui l'avait paralysé.

«Mais comment vais-je rentrer chez moi ?» se demande Ana Gonzalez, petite femme menue de 64 ans, employée dans un magasin de Caracas qui s'apprêtait à fermer en début d'après-midi. «Il n'y a pas de métro, il me faudra au moins deux heures parce que je me déplace lentement» confie-t-elle à l'AFP.

Le courant a été coupé à 13H20 (17H20 GMT), suspendant aussitôt les feux de signalisation, le métro, les réseaux de téléphones portables ainsi que l'internet et obligeant les magasins à baisser le rideau.

En plus de la capitale, au moins huit des 22 Etats abritant les principales villes du pays sont touchés, selon les messages affluant sur Twitter accompagnés du mot-dièse #SinLuz (#SansLumière), aussitôt remis en activité par les habitants pour signaler leur situation.

Le courant était ainsi coupé à l'est, dans la ville de Barcelona et l'Etat d'Anzoategui, dans le Sud à Ciudad Bolivar, et dans l'ouest à Carabobo, Vargas, Barinas, Barquisimeto et Merida dans les Andes, jusqu'à la frontière colombienne dans l'Etat de Tachira. Dans d'autres localités, dont Maracaibo, la capitale pétrolière et l'Etat de Zulia, les internautes signalaient un courant «instable», une lumière «qui va et vient».

«Pas une autre panne!»

«Oh non mon Dieu! pas une autre panne!» s'exclamait sur Twitter une jeune fille, Flore Melero. Le pays se remet à peine d'une gigantesque panne généralisée du 7 au 14 mars, qui a suspendu les communications, les transports publics, la distribution de l'eau et du carburant ainsi que les approvisionnements en nourriture, et créé une situation chaotique dans les établissements de soins.

Selon une étude du Parlement vénézuélien - dominé par l'opposition - et de l'ONG Medicos por la Salud, seule la moitié des hôpitaux du pays sont équipés de générateurs.

Les écoles et les administrations étaient restées fermées pendant sept jours et l'ensemble de l'économie, dont la production pétrolière, mise à l'arrêt.

Les premières réactions recueillies par l'AFP témoignaient de l'abattement de la population déjà fortement éprouvée par la panne du 7 mars. "Tout ça nous entrave énormément dans nos activités" se lamente Yoan, électricien qui met la main aux dernières finitions d'une boutique de yaourts glacés.

 

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