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Un Indien meurt d’une invasion de larves dans son cerveau

L'IRM a montré que le patient avait des tâches blanches dans le cerveau, correspondant à des kystes créés par des larves de ver solitaire. L'IRM a montré que le patient avait des tâches blanches dans le cerveau, correspondant à des kystes créés par des larves de ver solitaire. [Capture d'écran The New England Journal of Medicine]

Un Indien de 18 ans est décédé dans un hôpital de Faridabad, près de New Delhi, deux semaines après que les médecins ont découvert que son cerveau était infesté de larves de ténia, plus connu sous le nom de ver solitaire.

Le jeune homme avait été conduit aux urgences par ses parents, car il souffrait de crises d'épilepsie et de convulsions. Il avait également des douleurs à l'aine depuis une semaine. «Lors de l’examen physique, le patient était confus. Il avait un gonflement sur l’œil droit et une sensibilité dans le testicule droit», a expliqué The New England Journal of Medecine, dans un article publié jeudi 28 mars.

Ce n'est que lors de l'IRM que les médecins ont compris l'origine de ces symptômes. Ils ont en effet remarqué des tâches blanches dans son cerveau, qui correspondaient à des lésions kystiques provoquées par des larves de Taenia solium, également appelé ténia du porc. Une échographie a ensuite mis au jour les mêmes sortes de kystes dans l'oeil droit et le testicule droit du patient.

La consommation de viande crue, mal cuite ou infectée en cause

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce type d'infection s'attrape chez l'humain après la consommation de viande, notamment de porc, «crue, mal cuite ou infectée» (le steak tartare fait donc notamment partie des aliments à risque). Elle peut en temps normal être soignée à l'aide d'un vermifuge. Mais dans le cas du patient indien, les larves avaient déjà envahi le système nerveux central, rendant la maladie beaucoup plus difficile à traiter.

C'est pour cette raison que les médecins ont décidé de ne pas administrer au jeune homme de médicament antiparasitaire, qui aurait pu d'après eux aggraver «l'inflammation et l'oedème cérébral» et provoquer «une perte de vision». Ils ont préféré lui donner des médicaments antiépileptiques et des anti-inflammatoires. Sans succès, puisque le malade est décédé deux semaines après son arrivée aux urgences.

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