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Tout savoir sur la crise en Libye

Les forces loyales au gouvernement soutenu par la communauté internationale Les forces loyales au gouvernement soutenu par la communauté internationale[Mahmud TURKIA / AFP]

Depuis quelques jours, la Libye est le nouveau théâtre d'affrontements entre deux camps revendiquant la tête du pays. Un nouvel accès de violence dans un pays qui n'a jamais vraiment connu la paix depuis son printemps arabe de 2011 et la mort de Mouammar Kadhafi.

Que se passe-t-il ?

Depuis le 4 avril, les forces menées par Khalifa Haftar, maréchal libyen qui domine l'est de la Libye, ont lancé une offensive vers Tripoli, la capitale du pays. Le but de cette attaque est de déloger le gouvernement d'union nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj, qui est au pouvoir dans l'ouest du pays et qui est reconnu par la communauté internationale. Après un premier raid aérien mené le 7 avril en banlieue de Tripoli par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, le GNA a rapidement annoncé une contre-offensive. Cette escalade fait craindre un massacre à la communauté internationale, malgré l'assurance de l'ANL que les civils ou les administrations ne seraient pas visés par les combats. Depuis le début des attaques, au moins 21 personnes sont mortes et l'on compte 27 blessés, selon les chiffres du GNA. 

Comment est né le conflit ?

Après la mort de Mouammar Kadhafi, en 2011, le pays a rapidement sombré dans le chaos. Des milices et des groupes armés de jihadistes s'y sont installés, à commencer par Daesh. Depuis, le pays connaît un blocage politique et a sombré dans la violence. Deux forces se font désormais face pour tenter d'unir le pays sous leur couleur, le GNA et l'ANL. Malgré plusieurs rencontres et accords ces derniers mois et semaines, les violences ont éclaté début avril. 

Comment réagit la communauté internationale ? 

Après avoir largement contribué à la défaite de Mouammar Kadhafi en 2011, les pays de l'ONU et de l'Otan sont moins friands d'interventionnisme dans le pays. Depuis le début de l'offensive, des appels au calme ont été répétés, sans succès. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait d'ailleurs rencontré le maréchal Haftar le 5 avril à Benghazi, dans le nord-est du pays. Une visite qui n'a pas suffi à calmer les tensions. «Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et un coeur lourd», a ainsi déclaré le dirigeant onusien. Une conférence nationale, sous l'égide de l'ONU, doit être organisée à Ghadamès, dans l'ouest de la Libye, du 14 au 16 avril, afin de dresser «une feuille de route» pour le pays. Elle est, pour le moment, maintenue malgré les combats. 

 

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