En direct
A suivre

Un bébé avec l'ADN de trois personnes naît en Grèce

L’application de cette méthode dans le traitement de l’infertilité suscite la controverse. [Mohamed ABDIWAHAB / AFP]

Un petit garçon de 2,9 kilos est né mardi en Grèce. Une nouvelle loin d’être anodine puisque le nourrisson a été conçu avec l’ADN de trois personnes.

Pour ce faire, une équipe médicale, composée de médecins grecs et espagnols, a transféré les matériaux génétiques de la mère du bébé dans l’ovule d’une donneuse, dont les matériaux génétiques avaient été retirés au préalable. L’ovule a ensuite été fécondé in vitro avec le sperme du père puis l’embryon a été implanté dans l’utérus de la mère.

Cette technique a été utilisée car la mère, une Grecque de 32 ans, souffrait d’infertilité. Elle avait tenté sans succès plusieurs fécondations in vitro (FIV).

L’équipe médicale à l’origine de cette naissance hors norme s’est félicité d’une première historique. En effet, si l’utilisation de trois ADN pour concevoir un embryon n’est pas nouvelle, c’est la première fois que cette technique est utilisée dans le traitement de l’infertilité.

En avril 2016, un petit garçon était né au Mexique, après une conception à trois ADN. La méthode avait alors été utilisée car la mère était porteuse d’une maladie génétique, le syndrome de Leigh. Ses deux premiers enfants, atteints par la maladie, étaient décédés à 6 ans et 8 mois.

En décembre de la même année, le Royaume-Uni avait donné son feu vert à la conception de bébés avec l'ADN de trois «parents», à des fins thérapeutiques. 

Des Risques peu connus

L’application de cette méthode dans le traitement de l’infertilité suscite toutefois la controverse. «Les risques ne sont pas entièrement connus. Ils sont considérés comme acceptables» dans le cas de traitements de maladies génétiques «mais pas dans cette situation», souligne ainsi Tim Child, professeur à l’université d’Oxford, cité par le Guardian. Et d’ajouter : «sans une étude approfondie, il n’est pas possible de dire si cette technique a été bénéfique pour le patient».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités