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La délicate récupération d'un avion furtif au large du Japon

L'appareil recherché, un chasseur F35 de conception américaine, a disparu au large de la côte est du Japon [Ed JONES / AFP]

Un avion de chasse, l'un des premiers du genre déployé au Japon, s'est abîmé en mer la semaine dernière. Depuis, une course s'est amorcée entre le Japon, la Russie, les Etats-Unis et la Chine pour retrouver les pièces de l'épave.

L'avion de chasse japonais, le F-35A Lightning II, un appareil sophistiqué et estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars, est porté disparu depuis le 9 avril. Il faisait partie d'un escadron de quatre appareils engagés dans un exercice, une simulation de combat aérien, au large de Misawa, au nord-est du Japon. 

La cause de l'accident reste inconnue. Une partie de la queue de l'engin a cependant été retrouvée et récupérée par la marine japonaise à environ 135 kilomètres au large de la côte de la base aérienne de Misawa, sans aucun signe de vie du pilote. Ce dernier n'a d'ailleurs lancé aucun appel d'urgence avant que les radars ne perdent la trace de l'avion. 

Il existe 300 exemplaires de cet appareil, fabriqué par l'américain Lockheed Martin, dont douze au sein de l'armée japonaise. Alors que Tokyo venait de commander 137 de ces engins, ses appareils déjà en service sont cloués au sol jusqu'à nouvel ordre.

Une course est d'ores et déjà enclenchée pour retrouver les morceaux du combattant. Navires japonais, garde-côtes et patrouilleur américains sillonnent déjà la zone. Une manière de gagner du terrain dans ce qui s'annonce vraisemblablement comme une chasse sous-marine entre, d'un côté les Etats-Unis et le Japon, et de l'autre, la Russie et la Chine. 

Une épave convoitée

Mais pourquoi tant d'engouement et de convoitises pour une épave ? Comme l'explique Le Figaro, le F-35 représente à l'heure actuelle «le système d’arme aérien multirôle le plus coûteux et le plus sophistiqué à ce jour» : il peut notamment évoluer avec une grand furtivité et braquer plusieurs cibles simultanément.

Les pièces du chasseur nippon représentent une matière première sensible, bourrées de technologies que les Américains sont, à priori, les seules à détenir. En récupérant des morceaux de l'appareil, la Russie ou la Chine pourraient étudier leur conception, récupérer des secrets de fabrication et ainsi concevoir leurs propres équivalents pour leurs armées. 

David Cenciotti,du site spécialisé The Aviationist, estime en effet qu'«il y a beaucoup de pièces qui peuvent être étudiées pour obtenir des informations intéressantes : un capteur particulier ou un élément qui n'est pas observable de l'extérieur mais que vous pouvez analyser en récupérant des débris». Reste que «si l’intérêt autour des pièces de l’avion est élevé, il est peu probable que les autres pays découvrent et exploitent les restes de cet avion» souligne Tom Demerly, du même site. 

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