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WhatsApp : un logiciel espion découvert dans l'application

Une mise à jour WhatsApp a été publiée hier, après que l'entreprise ait découvert une faille majeure : le «Spyware»[NICOLAS ASFOURI / AFP]

Une mise à jour WhatsApp a été publiée hier, après que l'entreprise a découvert une faille majeure : le «Spyware», un logiciel espion Pegasus développé par la société israélienne de renseignement de cybersécurité NSO Group, dans le but de collecter et transférer des informations sur l'environnement dans lequel il s'est installé.

Le «Spyware» en question permettrait à quiconque d’espionner l’ensemble de l’activité d’un mobile, par un simple appel. Et ce, même si la victime n’a pas pris le temps d’y répondre.

Ce piratage avait notamment permis de s'infiltrer dans le téléphone d'un avocat militant pour la défense des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, le 12 mai dernier, a rapporté le Financial Times.

La société a alerté les forces de l'ordre américaines et publié un «avis de CVE» (avis à l'intention d'autres experts en cyber sécurité), les avertissant des «vulnérabilités et expositions communes». 

«L'attaque a toutes les caractéristiques d'une entreprise privée qui travaille avec les gouvernements pour fournir des logiciels espions qui prennent en charge les fonctions des systèmes d'exploitation de téléphones mobiles», a déclaré WhatsApp dans un communiqué, avant de recommander fortement d'installer la mise à jour. 

«Le logiciel peut extraire toutes les données qui sont déjà sur l’appareil»

Selon un rapport de 2016 par le New York Times, les capacités des logiciels espions sont presque absolues. 

Une fois installé sur un téléphone, le logiciel peut extraire toutes les données qui sont déjà sur l’appareil (messages, contacts, localisation GPS, e-mail, historique du navigateur, etc) en plus de créer de nouvelles données en utilisant le microphone et la caméra du téléphone pour enregistrer l’environnement de l’utilisateur et les sons ambiants.

L’ONG Amnesty International (qui se donne comme missions la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme), a annoncé qu’elle allait déposer une plainte contre le ministère de la défense israélien, «Tant que des produits comme Pegasus sont vendus sans contrôle effectif, les droits et la sécurité des salariés d’Amnesty International, des journalistes et des dissidents dans le monde entier sont en danger ». 

Plusieurs associations israéliennes ont déposé des plaintes similaires.

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