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La Belgique pourrait sanctionner les parents qui imposent le véganisme à leurs enfants

Des carences et des déséquilibres sont pointés par l'institution.[Neilson Barnard / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

L’académie de médecine belge a déclaré le régime vegan «inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, de même que les femmes enceintes et allaitantes».

Dans un rapport rendu jeudi dernier et établi à la demande du délégué aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, la commission chargée de donner son avis sur les risques de cette alimentation (qui concerne 3 % des enfants belges, selon le document) s’y est montrée défavorable, en raison des carences que celle-ci peut impliquer.

Selon la RTBF, le délégué souhaiterait s’appuyer sur ce rapport pour motiver l’idée d’enlever la tutelle des enfants à des parents s’obstinant à les nourrir exclusivement de cette façon.

L’académie de médecine pointe notamment les manques en vitamine B12, nécessaire notamment au bon fonctionnement du cerveau et des cellules du corps, et que l’on consomme normalement dans les viandes, les poissons, les œufs ou les fromages. Des déséquilibres sont également pointés, plus difficiles à traiter que les carences.

Un trop fort apport en fibre est aussi mis en avant par le rapport, pouvant interférer dans l’absorption des minéraux et du fer.

des conséquences dans le développement des plus jeunes

Ces carences et déséquilibres sur un organisme jeune, et qui se développe donc rapidement, peuvent avoir des conséquences graves. Selon l’académie, «de nombreuses publications ont montré que le suivi d’un régime vegan durant la grossesse et l’allaitement pouvait entrainer chez le nouveau-né un retard de croissance, une anémie mégaloblastique (appauvrissement du sang en globule rouge, ndlr) et un retard de développement psychomoteur, mais aussi un déficit relatif en fer, en zinc, en calcium, en vitamine D ou en omega 3».

Ainsi, elle estime que «le régime végétalien est inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, femmes enceintes et allaitantes». Si des examens par prélèvements sanguins existent pour se rendre compte des carences et y remédier rapidement, l’académie estime qu’il s’agit là d’une mauvaise solution, car il est anormal de devoir médicaliser un enfant né en bonne santé.

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