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Législatives en Inde : les nationalistes hindous revendiquent la victoire

900 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes lors de ce scrutin hors-norme [NARINDER NANU / AFP]

C'est l'heure de vérité pour le parlement indien. Après six semaines d'élections marathons, les organisateurs des élections législatives en Inde ont maintenant vingt-quatre heures pour réaliser le comptage des voix et annoncer les résultats.

Les responsables nationalistes hindous au pouvoir ont revendiqué jeudi la victoire aux élections législatives indiennes, les premières tendances du dépouillement les donnant largement en tête sur leurs rivaux.

«L'Inde gagne à nouveau !», s'est exclamé sur Twitter le Premier ministre sortant Narendra Modi, qui brigue un second mandat.

«Cette grande victoire est la victoire de la foi du peuple en cinq années de leadership progressiste et fort du Premier ministre Modi», a déclaré sur le même réseau social Amit Shah, puissant patron du Bharatiya Janata Party (BJP) et bras droit de l'homme fort de l'Inde.

Des résulats définitifs retardés

Après un dernier tour de scrutin dimanche, les élections législatives XXL se sont achevées cette semaine en Inde. Depuis le 11 avril, 900 millions d'électeurs étaient appelés à voter à tour de rôle pour renouveler la Lok Sabha, la Chambre basse du parlement et ses 543 députés. 

La proclamation des résultats définitifs est désormais attendue ce jeudi dans la journée. Les autorités ont déjà affiché leur satisfaction vis-à-vis de la participation : les deux-tiers (67%) des électeurs se sont en effet rendus aux urnes, un niveau habituel pour la plus grande démocratie du monde. 

L'annonce pourrait néanmoins être retardée de quelques heures par une procédure alourdie cette année. L'usage généralisée de machines de vote électronique a cette année été couplé à un système de bulletins papiers, sujets à des contrôles aléatoires par les autorités locales.

Avec une campagne jugée offensive, l'actuel Premier ministre Narendra Modi devrait être reconduit au pouvoir pour cinq ans. Son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), a affiché une ligne sécuritaire très dure, plus orientée vers la défense de sa frontière avec le Pakistan plutôt que sur le bilan économique mitigé de leur précédent mandat.

Face à l'opposition, composée principalement du Parti du Congrès, mené par Rahul Gandhi, et de très nombreux petits partis régionaux, les nationalistes hindous sont favoris mais ne semblent pas pour autant suffisament plébiscités pour obtenir une majorité absolue, acquise lors des dernières élections en 2014. Si les nationalistes ne renouvellent pas l'exploit, Narendra Modi devra former une coalition pour se maintenir à son poste. 

Une dernier vote scruté

La septième et dernière phase des élections législatives indiennes se tenait ce dimanche dans huit états dont le Pendjab et l'Uttar Pradesh. Avec plus de 200 000 millions d'habitants (une population presque équivalente à celle du Brésil), ce dernier est l'Etat le plus peuplé de l'Inde et par conséquent celui qui désigne le plus de parlementaires. Mais l'Uttar Pradesh est surtout un territoire acquis au nationalistes hindous du BJP, parti de Narendra Modi.

Calcutta, où l'on votait aussi dimanche, les forces de sécurité étaient déployées en masse pour éviter toutes violences. Les autorités locales redoutaient que les heurts survenus dans la semaine entre les partisans de Narendra Modi et de son concurrent Rahul Gandhi ne perturbent le bon déroulement du vote.

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