En direct
A suivre

Malgré la demande des salariés, les actionnaires d'Amazon refusent de mieux protéger l'environnement

7 700 employés ont signé une lettre ouverte rédigée par AMZNClimate.[©DENIS CHARLET / AFP]

Chez Amazon, le climat est loin d’être une priorité. Alors que des milliers d'employés avaient demandé à l'entreprise de mettre en place des mesures destinées à limiter l’impact environnemental, les actionnaires ont rejeté la proposition, a rapporté «The Verge».

Afin de contribuer à limiter le changement climatique, le groupement d’employés Amazon employees for Climate Justice (AMZNClimate), a rédigé une lettre ouverte.

Une lettre ouverte signée par 7 700 employés

Au total, 7 700 signatures ont été recueillies. Adressée au CEO Jeff Bezos, la lettre demandait à l’entreprise d’adopter un plan de grande envergure sur le sujet : «Il est temps que Jeff Bezos et le conseil d’administration d’Amazon nous écoute», ont-ils écrit dans un communiqué, précisant que le plan d’action devrait être «à la hauteur de l’échelle et de l’urgence de la crise climatique».

Mais les actionnaires ont décidé de voter contre des mesures destinées à limiter l’impact environnemental lors d’un conseil d’administration, a confirmé Amazon.

AMZNforClimate a annoncé qu’il allait présenter une nouvelle résolution aux actionnaires tous les ans, jusqu’à ce que ces derniers acceptent de réelles mesures contre le réchauffement climatique. De nouvelles actions sont également prévues ces prochains moins selon le communiqué.

La déception des employés

Le géant s’est engagé avec le projet «Shipment Zero» à «atteindre une empreinte carbone neutre pour toutes ses livraisons» - d’ici 2030, ainsi qu’à rendre public un bilan de son empreinte carbone globale. Mais selon AMZNforClimate, ces mesures ne sont pas suffisantes.

Le patron général d'Amazon, Jeff Bezos, ne s’est pas encore exprimé sur le sujet. Le 22 mai dernier, les actionnaires de son entreprise ont pris le d’autres décisions importantes. Ils ont notamment voté pour une proposition visant à limiter les ventes de l’outil de reconnaissance faciale d’Amazon (Rekognition), largement controversé, à des organes gouvernementaux.

Le géant a été invité plusieurs fois à ne pas le fournir au gouvernement, mais sans succès. Certains, comme l’ACLU, une organisation de défense des libertés civiles, estiment que cela facilite la surveillance étatique.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités