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Élections européennes : à quoi va ressembler le prochain Parlement européen ?

Recul des partis traditionnels, poussée des libéraux, des verts et des eurosceptiques... Les élections européennes de la semaine dernière ont été marquées par des bouleversements, qui vont se traduire dans la composition du nouveau Parlement européen, plus morcelé que jamais.

Alors que deux groupes politiques, le PPE (centre droit) et S&D (gauche), avaient ensemble la majorité absolue dans l'hémicycle européen depuis les premières élections européennes au suffrage universel, en 1979, ce scrutin 2019 marque la fin de cette grande coalition.

En effet, sur 751 sièges, le Parti populaire européen (PPE), dans lequel siègent Les Républicains (LR), n'en obtient que 180 (36 de moins que dans l'hémicycle sortant) et les socialistes et démocrates, où siège le PS, 146 (39 de moins). A eux deux, ils ont remporté 326 sièges, très loin des 376 nécessaires pour avoir la majorité.

Les libéraux et les Verts progressent...

Ils vont donc se retrouver dans l'obligation de s'allier avec au moins un autre groupe politique européen, s'ils veulent continuer à gouverner. Deux groupes sont dans leur viseur. D'un côté, les libéraux centristes de l'ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe), que les élus de La République en marche (LREM) viennent de rejoindre, de l'autre les Verts.

Ces deux ensembles politiques ont vu leur nombre de députés croître à la suite de ces élections européennes, et se retrouvent donc en position d'arbitres. L'ALDE est en effet passée de 69 élus à 109 (+40), les eurodéputés LREM constituant le plus gros contingent (21), et les Verts de 52 à 69 (+17), bien aidés par leurs performances en France (13,5 %) ou en Allemagne (20,5 %).

 

... Les eurosceptiques aussi

De leur côté, les eurosceptiques, emmenés par le patron de la Ligue, l'Italien Matteo Salvini, qui étaient éclatés durant la précédente législature entre trois groupes politiques (ECR, EFDD et ENL), sont incontestablement l'autre force qui a gagné du terrain lors de ces élections européennes. Mais pas question pour eux de s'allier avec des groupes pro-européens, leur objectif étant de promouvoir une nouvelle vision de l'Europe, basée sur le respect de la souveraineté de chaque Etat membre.

En additionnant les députés élus de ces trois groupes, ces populistes d'extrême droite obtiennent 171 sièges (contre 155 dans le Parlement sortant), un nombre non négligeable. Mais il n'est pas certain qu'ils réussissent à se mettre d'accord pour siéger dans un seul et même groupe, leurs divergences de vue sur les dossiers économiques ou migratoires semblant difficilement conciliables.

Derrière tous ces groupes, on retrouve celui de la gauche radicale, le Groupe confédéral de la Gauche unitaire/Gauche verte nordique (GUE/NGL), qui fait partie des grandes perdants de cette élection. Ce groupe, où siège La France insoumise (LFI), passe en effet de 52 à 39 députés (-13).

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