En direct
A suivre

Présidentielle 2020 : que reste-t-il de l'équipe de campagne de Donald Trump ?

Kellyanne Conway, Steve Banon, Hope Hicks : qui de ces proches de Trump font toujours partie de l'entourage du président ?[Mandel NGAN / AFP]

En 2016, Donald Trump surprenait l'ensemble de la classe politique américaine en remportant la Maison Blanche. L'entourage du victorieux candidat marquait alors par ses personnalités radicales, parfois même inexpérimentées.

A l'approche du prochain scrutin présidentiel de 2020, une nouvelle équipe de campagne se met progressivement en ordre de bataille. Mais que reste-t-il aujourd'hui du proche cercle de 2016 ?

CEUX QUI SONT PARTIS

Steve BANNON

dm_img_paysage_avant_crop_steve_bannon_5d0672798fcb8.jpgPHILIPPE HUGUEN / AFP

Dernier directeur de campagne en 2016, le principal conseiller de Donald Trump a été débarqué du navire en août 2017, moins d'une semaine après les violences survenues lors des manifestations de Charlottesville et la réaction controversée du milliardaire

Cette icône du conservatisme américain fait partie des principaux artisans de sa victoire à l'élection présidentielle. Proche de l'«alt-right», une mouvance d'extrême-droite, Steve Bannon était le principal conseiller stratégique du président et le représentant d'une partie du cercle rapproché du président, favorable à un plus grand nationalisme.

Aujourd'hui, l'ancien employé de la banque Goldman Sachs travaille à l'union des partis d'extrême droite européens, mettant au service de Marine Le Pen en France ou de Matteo Salvini en Italie, les services de son organisation, The Movement. 

HOPE HICKS

dm_img_paysage_avant_crop_hope_hicks_5d06720bf1858.jpgMANDEL NGAN / AFP

Quatrième directrice de la communication de Donald Trump nommée en un an, Hope Hicks était une fidèle de la première heure du président. La jeune femme de 29 ans, entrée en politique sans la moindre expérience, avait rejoint très tôt le milliardaire pour mener la campagne présidentielle en tant qu'attachée de presse. 

Si elle n’a pas donné de raison à sa démission en mars 2018, son départ est néanmoins survenu au lendemain de son audition au Congrès dans le cadre de l’enquête sur les possibles liens entre la Russie et des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump.

Devenue depuis l'une des responsables de la communication de la chaîne Fox News, Hope Hicks doit d'ailleurs témoigner dans cette affaire ce mercredi devant les Démocrates, lors d'une audition publique de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

Michael Cohen

dm_img_paysage_avant_crop_michael_cohen_5d0671946d167.jpgTIMOTHY A. CLARY / AFP

L’avocat personnel du président l'a accompagné pendant la majeure partie de la campagne de 2016, chargé d'éteindre systématiquement les incendies politiques. Mais Michael Cohen a par la suite été reconnu coupable d'avoir versé en cachette plusieurs paiements aux femmes qui affirmaient avoir des relations avec Trump avant de se présenter aux élections, en particulier à Stephanie Clifford, connue sous le nom de Stormy Daniels.

L'ex-fidèle purge actuellement une peine de trois ans d'emprisonnement après avoir plaidé coupable d'évasion fiscale, de fausses déclarations et d'infractions au financement de la campagne. L’homme qui avait pourtant déclaré qu’il «prendrait une balle» pour le milliardaire s’en est pris à son ancien patron, le qualifiant de «raciste» et d’escroc lors du témoignage au Congrès dans le cadre de l’enquête sur la Russie plus tôt cette année.

JEFF SESSIONS

dm_img_paysage_avant_crop_jeff_sessions_5d067130bed01.jpgCHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Avant de tomber en disgrâce, Jeff Sessions, un ultraconservateur de 71 ans, était considéré comme l'un des plus fidèles soutiens de Donald Trump, qu'il avait été l'un des premiers à rallier lors des primaires de 2016. Pendant la campagne, le sénateur de l'Alabama conseillait le candidat sur les questions de politique étrangère avant d'être nommé ministre de la justice.

Mais le magnat de l'immobilier n'a pas supporté qu'il se récuse dans l'enquête russe en raison de contacts avec l'ambassadeur russe en 2016. Il finit par être limogé en novembre 2018 au lendemain des résultats des élections de mi-mandat qui voient les démocrates acquérir la majorité de la Chambre des représentants.

ceux qui sont restés

Brad Parscale

dm_img_paysage_avant_crop_brad_parscale_5d0670d26d342.jpgBRENDAN SMIAOWSKI / AFP

L'actuel directeur de campagne de l’équipe Trump pour 2020 était à l'origine un fin analyste data, artisan de la stratégie numérique gagnante du président en 2016. Il était notamment chargé de superviser tous les aspects numériques de la campagne et la collecte de fonds en ligne, la stratégie média plus traditionnelle, comme les placements à la radio et à la télévision.

Celui qui commença a travailler pour la Trump Organization a été invité à coordonner les efforts pour la réélection au tout début 2018, bien plus tôt que d'habitude pour ce type de poste.

KELLYANNE CONWAY

dm_img_paysage_avant_crop_kellyanne_conway_5d0673725d3cf.jpgMANDEL NGAN / AFP

Nommée fin 2016 directrice d'une campagne alors émaillée par les scandales, Kellyanne Conway est devenue, après la victoire de Donald Trump, conseillère particulière du président, et fait toujours partie de sa garde rapprochée à la Maison Blanche. Fidèle parmi les fidèles, habituée à défendre le président sur les plateaux de télévision et lutter contre les «fake news» à son sujet, elle devrait à nouveau jouer un rôle important dans la course à la présidentielle en 2020. 

Et ce, même si, selon un organe de surveillance du gouvernement américain, la conseillère devrait être limogée pour avoir violé à plusieurs reprises l'Hact Act, une loi qui interdit à des employés gouvernementaux de participer à des activités politique et d'influencer des élections. Un avis que Donald Trump ne va vraisemblablement pas suivre.

STEPHEN MILLER

dm_img_paysage_avant_crop_stephen_miller_5d0674d765983.jpgBRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Le proche conseiller du candidat Donald Trump en 2016, spécialisé sur les questions de politique intérieure, fait toujours partie du cercle rapproché du président. Plume du discours d'investiture, chantre de la «tolérance zéro» sur l'immigration, il est notamment l'un des principaux artisans du très controversé décret anti-immigration.

Une extrême fermeté qui plaît au milliardaire. Plus l'élection présidentielle de 2020 approche, plus Stephen Miller devrait être présent dans la campagne de sorte à mobiliser les électeurs les plus radicaux. 

MICHAEL GLASSNER

dm_img_paysage_avant_crop_michael_glassner_5d0673d46e3fe.jpgEDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP

Directeur adjoint de la campagne en 2016, c'est en tant que directeur des opérations que Michael Glassner revient comme cheville ouvrière à la réélection de Donald Trump. Comme ce fut le cas il y a quatre ans, ce proche de la gouverneure d'Alaska, Sarah Palin, ne sera pas celui qui se tient devant les caméras de télévision ou qui tweete sur ses succès. L'homme derrière le succès de 2016 continuera de jouer son rôle dans les coulisses de la campagne.

DAN SCAVINO

dm_img_paysage_avant_crop_dan_scavino_5d06747f1f107.jpgMandel NGAN / AFP

Celui qui a rencontré Donald Trump alors qu'il travaillait comme employé de son golf, au début des années 2000, est l'un des seuls collaborateurs à avoir survécu à toute la campagne et à avoir rejoint l'administration de la Maison Blanche.

Celui qui gérait la campagne sur les réseaux sociaux, est depuis devenu le directeur des médias sociaux à Washington. S'il n'est pas aussi impliqué dans la campagne pour 2020, il restera probablement un proche collaborateur, jouant sur les deux tableaux.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités