Plus une ville est végétalisée, moins il y a de violence

Un environnement plus végétal diminuerait la délinquance en milieu urbain. C’est en tout cas ce que révèle un nombre croissant d’études sur le sujet, menées depuis une vingtaine d’années aux États-Unis.

En 2001, des chercheurs spécialistes de l’environnement à l’université de l’Illinois ont notamment comparé des photos aériennes et des rapports de police, afin d’étudier l’évolution du taux de criminalité dans différentes zones de la cité Ida B. Wells, située dans les quartiers sud de Chicago.

A l’issue de leurs recherches, ils ont constaté que les dégradations matérielles étaient en moyenne 48% moins nombreuses pour les immeubles qui étaient entourés de végétation, comme des grands arbres, car les broussailles denses et non entretenues, au contraire, semblent augmenter la criminalité urbaine. Les infractions avec violence, quant à elles, étaient également 56% moins nombreuses par rapport aux zones où la végétation est moins luxuriante.

Publiée dans la revue scientifique Landscape and Urban Planning, une étude dirigée par Austin Troy de l’université du Vermont, révèlerait les mêmes conclusions en ce qui concerne le centre-ville de Baltimore et certaines banlieues aux alentours. Les chercheurs, dont les propos ont été repris par Courrier International, ont en effet observé qu'«une augmentation de 10% du couvert forestier est associée à une diminution d’environ 12% de la criminalité».

Sans compter que selon le service des forêts des États-Unis, les arbres en ville permettent également d’économiser de l’énergie, de stocker le carbone, de purifier la qualité de l’air et de l’eau, ou encore de dynamiser le marché immobilier.